Le Nord donne vie à « La Vallée du Recyclage Textile »

Le 01/06/2013 à 1:03  
Le Nord donne vie à « La Vallée du Recyclage Textile »
 Cette création, qui sera officialisée le 5 juin prochain par une signature dans le cadre du salon Environord, résulte de l’ambition commune des 4 pôles d’excellence et de compétitivité que sont T2M « Textile Mode & Matériaux », CD2E « Création &Développement d’Eco-Entreprises », UP-tex et Team2…

 Le 5 juin 2013, les pôles de compétitivité UP-tex et Team2, constituant les pôles d’excellence régionaux T2M « Textile Mode & Matériaux » et CD2E « Création & Développement d’Eco Entreprises », avec le soutien de l’éco-organisme Eco-Tlc, signeront l’acte fondateur de la création de « La Vallée du Recyclage Textile » dans le Nord de la France. Forts de leurs acquis respectifs dans le recyclage textile, ces 5 acteurs ont choisi d’unir leurs forces, leurs savoir-faire, leurs ressources autour d’un projet commun afin de développer l’innovation et stimuler l’action économique et l’emploi dans le champ des textiles recyclés.

 L’événement aura lieu le 5 juin prochain, à 12 heures, sur le salon Environord qui ouvrira ses portes le 4 juin ; il rassemblera les signataires, à savoir Marc Honoré, Directeur Général d’UP-tex et T2M, Christian Traisnel, Directeur Général Team2 et CD2E, et Alain Claudot, Directeur Général Eco-Tlc, mais aussi des industriels d’ores et déjà fortement impliqués dans la collecte, le tri et le recyclage des textiles, et puis, des élus locaux : Michel François Delannoy, Mairie de Tourcoing et Premier Vice-Président de Lille Métropole en charge du développement économique, Pierre de Saintignon , Premier Vice-Président de la Région Nord-Pas-De-Calais, et Emmanuel Cau, Vice-président du Conseil Régional Nord-Pas-De-Calais en charge de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, ont assuré les parties prenantes de leur présence…

 Cette « Vallée du Recyclage Textile » voit le jour dans la région du Nord-Pas-de-Calais parce que celle-ci centralise les acteurs majeurs du linge de maison et de la distribution d’habillement en France. Elle se situe également à la première place, avec la proximité de la Belgique, dans la production de textiles à usage technique.
Les nouveaux enjeux environnementaux, sociaux et économiques mettent en évidence l’urgence de structurer dans le Nord de la France la filière du recyclage textile et le développement de nouvelles matières dont elles seront issues.
Les matières premières sont de plus en plus chères, une situation qui risque de se maintenir dans les prochaines années à cause d’une raréfactiondes ressources, d’un approvisionnement lointain et d’une captation prépondérante par le marché asiatique.

 Il est évident aussi qu’il faut développer davantage la valorisation des produits textiles collectés à toutes les étapes de sa transformation et auprès des utilisateurs finaux : on estime à 700 000 tonnes la consommation des ménages de textile d’habillement, linge de maison et chaussures en France, on en collecte aujourd’hui 145 000 tonnes/an de ces déchets textiles, on en trie 128 000 et on en valorise 115 000 avec un objectif de valoriser à terme 50 % de la mise en marché soit environ 350 000 tonnes/an.

Dans ce contexte, le gisement (sa collecte, sa valorisation), constitue un véritable enjeu : il doit susciter des programmes de recherche et d’innovation ; il ne faut pas occulter que le secteur du recyclage textile dans sa globalité, dispose d'un potentiel évident en terme de développement économique, avec à la clé la possible création d’activités nouvelles.

 Le recyclage textile a donc de l’avenir… quand bien même la récupération des chiffons est un métier ancien. N’oublions pas que la Journée internationale sur le recyclage textile, qui a été organisée récemment à Vienne par le BVSE a permis de confirmer que « le marché est relativement stable pour ce qui touche au recyclage, avec cependant une tendance à la baisse pour ce qui concerne le gisement disponible ».
Effet de la crise avec le besoin de garder plus longtemps ses effets ? Toujours est-il qu’après un recul de l’ordre de 1,5% en 2012, la profession observe une nouvelle baisse des flux, dans des proportions plus importantes en 2013.
Parmi les facteurs également avancés qui expliquent cette tendance, l’augmentation des conteneurs illégaux et bien sûr, les vols de conteneurs…
Cela étant, la demande de vêtements et de chaussures usagés s’est maintenue l’an passé, tandis que les ventes à destination de l’Afrique ou de l’Europe de l’Est restent satisfaisantes. Les chaussures s’échangent à un bon niveau de prix et la commercialisation de serpillières (et autres produits recyclés du même ordre) est jugée convenable par les acteurs animant le secteur, ce qui a évidemment généré une progression des prix de vente.