Le Parlement européen dit Stop aux polluants organiques persistants
La production et l'utilisation des polluants organiques persistants (POP) ainsi que le commerce de ces substances doivent être progressivement interdits et il faut redonner la priorité à la santé et à la sécurité, ainsi s'est prononcée la commission de l'Environnement du Parlement qui a adopté le rapport de madame Pernille Frahm (DK).
Ce rapport tend à renforcer les mesures que la Commission propose pour que l'UE se conforme aux dispositions de la Convention internationale de Stockholm sur ces polluants, signée en mai 2001.
Mais les députés ne se contentent pas d'une interdiction de la production, du commerce et de l'utilisation des "POP". Ils estiment aussi que lorsque les États membres étudient des propositions concernant la construction de nouvelles installations ou de nouveaux sites industriels de nature à rejeter de telles substances chimiques, ils doivent donner la priorité à des procédés alternatifs, des techniques et pratiques permettant d'éviter la formation et les émissions de POP. De plus, les députés entendent que soit mis en place un système dit "name and shame", pour rendre publique les infractions et faire clairement savoir qu'elles sont inacceptables.
Les députés recommandent l'interdiction immédiate des HCH (hexachlorocylohexanes) comme le lindane. Une dérogation autorisant l'utilisation du DDT a été repoussée lors du vote.
De tous les polluants organiques persistants, le DDT est celui que le grand public connaît le mieux. Mais, en fait, la liste est longue: aldrine, chlordane, hexachlorobenzène, dieldrine, endrine, heptachlore, mirex, toxaphène, polychlorobiphényles (PCB), chlordécone, hexabromobiphényles, polychlorodibenzo-p-dioxines et dibenzofurannes (PCDD/PCDF).