Fin novembre, les premières tonnes pourront être triées sur le site de Canopia. Un grand moment qui évitera enfin aux déchets de "voyager"... Environ 265.000 habitants des Pyrénées-Atlantiques sont concernés par les projets en cours dont la finalisation sera facilitée grâce à la récente intervention de la BEI, la Banque européenne d'investissement, via un prêt de 50 millions d'euros(voir notre article). Un accord en ce sens a été signé entre les pôles de valorisation des déchets ménagers du Syndicat Mixte 'Bil Ta Garbi – Canopia' à Bayonne et 'Mendixka' à Charritte-de-Bas - via son président Alain Iriart, et la banque, représentée par Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI, en présence de M. Alain Lamassoure, Député-Européen, Pierre-André Durand, Préfet des Pyrénées-Atlantique...
Banco! La dernière tranche de financement sera possible grâce au partenariat passé avec les banques BPCE et CASA : cet accord financier permet en effet de lancer la finalisation de la construction de deux infrastructures qui seront installées à l'ouest du département des Pyrénées-Atlantiques, dédiées à la valorisation et au traitement des déchets ménagers :
Canopia (Bayonne) consistera à terme, en une unité de valorisation organique des déchets fermentescibles (tri-méthanisation-compostage) d'une capacité de 80.000 t/an et un centre de tri des emballages ménagers recyclables. Le territoire de l’Agglomération Côte Basque-Adour produit environ 70% des déchets de la zone Ouest. L'idée mise en avant consistant à réduire les distances à parcourir avec les déchets. Après avoir dressé l'inventaire des sites possibles pour installer ce qui est nécessaire, on a collectivement élu le site de Batz à Bayonne.
Mendixka (Charitte-de-Bas) se verra équipé d'une unité de tri-compostage des ordures ménagères résiduelles (20 000 t/an) et d' un centre d'enfouissement pour les déchets résiduels non valorisables (16.000 t/an).
"Ce vaste projet de traitement des déchets est essentiel pour l'avenir du Pays basque. Il s'inscrit dans une démarche environnementale dont les habitants des différentes communes seront les premiers bénéficiaires. Il est de notre responsabilité de créer les conditions optimales au financement de tels projets, facteurs de développement économique et durable au cœur des territoires. En agissant ainsi, nous préparons l'avenir des jeunes générations" a d'ailleurs déclaré Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la BEI, le jour de la signature.
Le centre de tri du pôle Canopia sera opérationnel dans les prochaines semaines. Fin novembre : Bil ta Garbi, a prévu de le gérer en régie directe.
Dans les premiers temps, le tri s’opérera sur une base de 13 000 tonnes de déchets par an. Un rythme de rodage, avant de monter en puissance vers une vitesse de croisière de 22 000 tonnes chaque année.
Pour ce qui est de l’unité de tri mécano-biologique (TMB), les premiers essais à vide sont prévus au printemps prochain, a priori au mois d’avril. Le lancement véritable de son exploitation par la société espagnole Urbaser est donc prévu pour 2014.
Avec Canopia, le syndicat mixte escompte une valorisation de 70 % des déchets. Actuellement, Bil ta Garbi affiche un taux de 38 % et souligne les progrès réalisés au fil de la décennie écoulée : en 2002, seuls 22 % des déchets produits sur le bassin géré par le syndicat étaient valorisés.
Cette échéance aura pour autre conséquence de mettre fin à la noria de camions qui véhiculent depuis plusieurs années les déchets basques vers la Gironde.
In fine si tout se déroule comme prévu, non seulement on transformera des déchets en compost et en énergie, mais on réduira la fraction destinée à l'enfouissement de moitié (les déchets résiduels non valorisables sera transférée vers des Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux).
Cette manière d'organiser la gestion des déchets ménagers et assimilés, à l'échelle du territoire concerné, semble pleinement satisfaire le Syndicat Bil Ta Garbi qui assure que le soutien de la BEI confirme la pertinence des choix effectués par ses élus pour disposer d'équipements pouvant répondre aux enjeux européens, nationaux et locaux en matière de gestion des déchets ménagers et assimilés.