Le point sur l’environnement en France

Le 23/10/2006 à 13:14  

Le point sur l’environnement en France

L'environnement en France 2006 L'IFEN (Institut Français de l’Environnement ) vient de publier l'édition 2006 de "L’environnement en France". Publié pour la quatrième fois, elle propose des analyses permettant de comprendre les grandes évolutions de l’état de l’environnement et leurs conséquences...

Prenant en compte les dimensions de développement durable, ce rapport expose les enjeux dans toute leur diversité. Il présente les pressions sur l’environnement, l’état des milieux et des territoires, les impacts subis par la société et les réponses apportées par celle-ci et les pouvoirs publics.

Voici les principaux enseignements que l'on peut en tirer :

Les émissions des six principaux gaz à effet de serre (GES) sont à peu près stables : elles sont inférieures aux objectifs du protocole de Kyoto depuis 2000. Premier émetteur de GES, les transports voient, après une longue période de croissance, leurs émissions se stabiliser depuis 2002. Celles de l’habitat ne cessent d’augmenter. Pour diviser par 4 les émissions de GES d’ici 2050, des baisses substantielles sont attendues de la part des transports et de l’habitat.

La consommation d’énergie finale est quasiment stable depuis cinq ans. 13% de la production d’énergie primaire sont d’origine renouvelable (2004) : 1/3 est de l’électricité fournie à 90% par l’hydraulique, 2/3 sont thermiques (bois-énergie, biocarburants, pompe à chaleur, déchets urbains). La France a le deuxième gisement éolien d’Europe mais sa production, bien qu’en hausse de 61% en 2005, reste encore marginale. Les cultures énergétiques, qui couvraient 300 000 ha en 2004, devraient être multipliées par sept d’ici 2010. Cette dynamique est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par l’Europe : produire en 2010 à partir d'énergies renouvelables 10% de ses besoins énergétiques contre 6% en 2005, et 21% de sa consommation d'électricité contre 11% en 2005.

Les pollutions liées aux transports restent préoccupantes. Les concentrations de particules fines (les plus dangereuses pour la santé) et celles d’oxydes d’azote et les composés organiques volatils (tous deux précurseurs de l’ozone) demeurent élevées dans l’air des agglomérations à proximité des axes de circulation. Néanmoins, la qualité de l’air des grandes et moyennes agglomérations (mesurée par un indice prenant en compte le SO2, NO2, l’ozone et les particules) s’est améliorée ces 4 dernières années grâce au renouvellement du parc automobile et à la généralisation du pot catalytique.

L’agriculture évolue. Les agriculteurs fractionnent de plus en plus les apports d’intrants afin de mieux adapter les besoins aux cultures. Depuis 1994, les doses d’engrais minéral azoté appliquées à l’hectare sont stables et celles de produits de protection des plantes diminuent. Ce changement de pratiques commence à porter ses fruits : pour la première fois après trente ans de dégradation, les nitrates semblent globalement en voie de stabilisation dans les cours d’eau mais cette amélioration ne s’est pas encore répercutée dans les eaux souterraines. Les pesticides restent présents dans la plupart des cours d’eau et dans une grande partie des nappes. La pression de l’irrigation sur la ressource peut être localement importante.

Les ménages continuent à exercer une pression assez forte sur l’environnement. Un Français produit chaque année 353 kg de déchets. Cette quantité, auparavant en forte hausse, semble en voie de stabilisation depuis trois ans. La mobilité des ménages reste élevée : les 4/5 des déplacements s’effectuent en voiture particulière. 22% des Français (2004) placent l’environnement en tête de leurs préoccupations mais leurs pratiques restent en décalage avec leur sensibilité environnementale.

Enfin, cette 4ème édition note l'apparition de nouveaux polluants, encore peu mesurés : pollution de l’air à l’intérieur des locaux (benzène, toluène...), présence de produits phytosanitaires dans l’air en limite des zones urbaines, contamination des eaux continentales par de nouveaux micro-polluants provenant des stations d’épuration des agglomérations (médicaments, cosmétiques…) ou de rejets industriels (dioxine, composés bromés…).

Pour plus d'informations, une synthèse d'une vingtaine de pages est disponible sur le site de l'IFEN (PDF, 2,22 Mo), proposant données, graphiques et cartes essentielles ;

Et rendez-vous ici pour commander l'édition 2006 complète de "L'environnement en France".