Le problème du stockage des déchets radioactifs
L’énergie nucléaire se développe en Europe, mais la gestion des déchets engendrés est loin d'être encore totalement résolue...
Europe : en avant toute pour l'énergie nucléaire
En France, 80% de la production de l’énergie est nucléaire. Jacques Chirac enfonce le clou et a annoncé en début d’année la construction d’un réacteur de 4ème génération. Mise en service annoncée en 2020.
En Grande Bretagne, le Premier Ministre Tony Blair a évoqué récemment la possibilité de relancer le nucléaire dans le pays et a lancé une consultation publique sur l’énergie.
Même son de cloche en Italie, en Espagne, en Allemagne et en Finlande, où la question est actuellement évoquée.
Pourquoi ce plébiscite ?
Plusieurs facteurs ont amené les dirigeants européens à revoir leur position et à remettre au goût du jour le nucléaire :
la flambée du prix du baril de pétrole et la crise gazière : recherche d’alternatives pour palier ces difficultés ;
la possibilité pour un pays de s’offrir l'indépendance énergétique en construisant des centrales ;
l'absence d'émission de gaz à effet de serre : un plus pour l’environnement.
Reste un problème : le stockage
L’Europe offre une palette de moyens en vue de traiter les déchets issus de l'énergie nucléaire, mais des solutions restent à trouver :
Au Royaume-Uni, pour l’instant, la majorité des déchets radioactifs sont entreposés dans une trentaine d’emplacements près du lieu où ils ont été produits. Solution non viable à long terme, car ces derniers seront pleins vers 2050. Du coup, la Grande-Bretagne a également opté pour la désactivation des déchets radioactifs, méthode moins dangereuse mais qui produit une masse de déchets peu radioactifs assez conséquente : elle ne résout donc pas le problème de gestion et de stockage.
L’Italie a lancé un appel d’offres au niveau européen afin de solutionner son problème de stockage des déchets nucléaires ; elle aurait signé récemment avec Moscou, un accord pour le stockage de 13 000 tonnes de déchets, d'ores et déjà partiellement traités en Russie.
En Allemagne, on a opté pour une politique à court terme : des sites de stockage temporaires ont été installés à proximité des centrales nucléaires. Mais cette solution permet seulement de refroidir la matière pendant environ 40 ans. L’Allemagne devra donc trouver une solution d’ici 2030 pour entreposer de façon définitive ses déchets radioactifs dans un lieu sûr.