Le recyclage des batteries ne manque pas d’énergie
Depuis 2006 (Directive 2006/66/EC), la réglementation européenne impose la mise en place d’un système de collecte des batteries en fin de vie afin d’en assurer le recyclage. Dans ce contexte, SNAM a développé au fil des ans plusieurs partenariats avec les producteurs : fabricants de batteries, incorporateurs et constructeurs automobiles (voir : Recyclage des batteries : la SNAM signe avec Volkswagen et Recyclage : Honda fait confiance au made in France) anticipant en cela un marché voué à un développement évident grâce notamment, à celui des véhicules électriques et hybrides qui engendra une croissance à venir des volumes de batteries Nickel Métal hydrure et Lithium-ion à recycler.
La législation exige des rendements minimaux de recyclage en poids, à savoir 50%, du moins actuellement. En s’appuyant sur l’expertise technologique du CEA, la SNAM a œuvré en vue d’améliorer l’efficacité « recyclage » de ses procédés, et ce à un coût maîtrisé pour les producteurs.
Quel sera le rôle du CEA, dans le cadre de ce partenariat ? La réponse ne se fait pas attendre : « au cours de cette collaboration, nous apporterons toutes nos compétences à notre partenaire sur les matériaux, les procédés d’extraction sélective et la récupération d’éléments d’intérêt. Cette collaboration illustre la capacité du CEA à être notamment au plus proche des besoins du tissu industriel de la Région Midi-Pyrénées en développant des activités de recherche spécifiques via notre plateforme régionale de transfert technologique CEA Tech Midi-Pyrénées», a indiqué Florence Lambert, directrice de l’institut Liten au CEA…
« L’objectif est de séparer, de purifier et de récupérer des métaux tels que les terres rares (La, Ce, Nd, Pr), le cobalt, le nickel, le cuivre, l’aluminium, le manganèse. Les procédés envisagés n’émettent pas de substance gazeuse nocive et fournissent des matériaux de haute pureté », nous a expliqué Eric Nottez, qui préside aux destinées de la SNAM. (…) « Afin de répondre aux demandes actuelles et futures des producteurs, ce partenariat permet d’anticiper la diversité des technologies prochainement mises sur le marché et d’installer les équipements nécessaires polyvalents aujourd’hui afin de traiter, recycler et récupérer les métaux contenus dans les batteries de demain », a conclu le dirigeant.