Le recyclage du verre est en deuil

Le 06/09/2012 à 13:13  

Le recyclage du verre est en deuil

 Extrêmement courtois, résolument sympa, toujours souriant, il était un homme de passion, passionné et passionnant ; il avait le don de séduire à l’idée de…, savait convaincre de la nécessité de…, avait souvent le mot pour rire ou faire sourire. Cela étant, il ne fallait pas s’amuser ni à égratigner ce qui lui tenait à cœur, ni son cœur de métier… Imprégné par le verre, impliqué dans la défense de ce matériau d’emballage, il avait le sens des mots pour parler de cette matière qu’il affectionnait et qui le fascinait. Michel Gardes, président de la Fédération des Industries du Verre nous a brutalement quittés. Il avait 63 ans. C’était un grand monsieur…

 Le contact avec lui était facile. Toujours disponible pour expliquer, rencontrer, échanger, il avait la passion de son métier et communiquait volontiers, convaincu que le verre, matériau millénaire, serait toujours à la pointe du progrès, afin de participer à la modernité…

Originaire du sud-ouest, Michel Gardes y avait commencé sa carrière, au lendemain du premier choc pétrolier, au sein de la Verrerie Ouvrière d’Albi. Puis, il a occupé des fonctions diverses, toujours de premier ordre, au sein du groupe Saint-Gobain. Il a notamment été PDG de Saint Gobain VG emballage de 1995 à 2000 avant de prendre la direction générale Europe de Saint-Gobain Calmar de 2000 à 2005.
En 2006, il succède à Jacques Demarty, à la présidence de la Fédération des Chambres syndicales de l’Industrie du Verre.

Que ce soit dans le cadre de la Fédération du Verre, de celui du Medef, par le biais d’InterEmballage (dont il était également le président) ou encore d’Eco-Emballages, Michel Gardes n’a eu de cesse de promouvoir le matériau verre, qu’il s’agisse d’en faire un emballage, du vitrage, de l’utiliser au titre des verres spéciaux ou techniques.

Membre du Comité exécutif de Glass Alliance Europe, il avait très tôt mesuré la dimension européenne des enjeux auxquels seraient confrontées les industries verrières.
Ancré dans ce métier de traditions auxquelles il était très attaché, Michel Gardes avait la fibre verrière collée à la peau, convaincu que le matériau vivrait encore et longtemps parce que capable d’adaptations multiples lui permettant de participer à l’économie de demain.
Il va de soi qu’il n’était pas homme à minimiser l’impact du recyclage et encore moins à passer sous silence les prouesses techniques qui ont peu à peu permis aux usines verrières d’enfourner des quantités de plus en plus importantes de calcin avec à la clé, des consommations d’énergies minimisées, des émissions de C02 à la baisse, et une réduction sensible des tonnages de déchets ménagers verriers sur le territoire. De cela, il était fier.

Homme d’actions, il a œuvré avec succès auprès des pouvoirs publics pour soutenir un secteur industriel auquel il croyait dur comme verre. Ses interventions ont souvent été déterminantes, parce qu’il était doté d’un pouvoir de persuasion évident, ne lâchait rien et savait convaincre avec le sourire, de la nécessité de maintenir sur le territoire, une industrie française forte.
Il nous a quittés le 28 août dernier. Brutalement.
L’ensemble de la profession salue son profond engagement et le dynamisme dont il a fait preuve tout au long de sa carrière pour mobiliser tous les acteurs de la filière en faveur du verre.
Il était un grand monsieur que nous tenons à honorer par ces quelques mots.
A sa famille et à ses proches, la rédaction présente ses sincères condoléances.