Le scandale de la fin de vie du "Clemenceau" : Incompétence ou complicité de l'Etat français ?

Le 07/11/2003 à 10:47  

Le scandale de la fin de vie du "Clemenceau" :
Incompétence ou complicité de l'Etat français ?
Clemenceau Comment l'administration française a-t-elle pu ignorer le risque juridique et financier qu'elle encourt en autorisant l'exportation de déchets d'amiante d'atteinte à la santé humaine et ceci en contractant avec des sociétés étrangères qui s'engageaient à lui verser "quelques millions d'euros " alors que dans le même temps une société française lui demandait 50 millions d'euros pour le désamiantage et la destruction du navire...?

Il se pourrait bien que cette "négligence" donne à l'avenir des idées à certains pour entamer des actions ou faire accepter à l'Etat français une "note bien salée" pour le désamiantage et la destruction du porte-avions.
Souvenez- vous de la dépêche que nous avions publiée le 24/05 2003 sous le titre: " Des déchets de thermomètres en Inde recyclés aux Etats-Unis! " qui relatait l'obligation pour la société Unilever de faire traiter aux Etats-Unis la dépollution des thermomètres fabriqués dans son usine située en Inde...
Pour le moment, même si la Grèce a sagement refusé d'accueillir le Clemenceau dans un de ses chantiers navals, et quand bien même l'agitation médiatique persiste, il ne faut pas se faire d'illusions...
Le porte-avions vogue désormais vers les rivages de pays où le besoin de travail et de ressources économiques l'emportent sur la protection de l'environnement et la considération de santé publique des individus. A ce propos, la société allemande Erckhardt Marine, à qui le contrat revient de droit en tant que deuxième mieux-disant de l'appel d'offres,( la société espagnole Gijonesa de Desguaces n'ayant pas respectée les clauses contractuelles) est réputée et souvent citée par les mouvements écologistes pour les démantèlements à bas prix qu'elle organise en Asie.

Le Clemenceau a été sacrifié au nom d'une soi-disant "raison économique" ? Malheureusement il est une fois encore trop tard. On ne peut que constater la défaite des partisans de solutions alternatives telles que la création d'un musée, d'un éco-site d'exploration sous-marine au large de Marseille.