L'éco-design ou le début de la fin de vie des produits

Le 23/06/2010 à 12:18  

L'éco-design ou le début de la fin de vie des produits

Logo eco-design Bien qu'encore largement basé sur démarches volontaires, la demande et le développement des produits issus de "l'éco-conception" vont croissant. La définition de ces produits est bien connue; il s'agit d'intégrer la conception de la fin de vie, et le respect des principes du développement durable, dès la conception des produits. Une définition plus précise consiste aussi à prendre en compte le comportement de l'utilisateur dans la consommation d'un produit.

Lors du salon des nouvelles matières premières, qui s'est tenu les 10 et 11 juin dernier à Marseilles, le thème de l'éco-conception et de la recyclabilité des produits a été abordé lors d'une conférence. A la barre des intervenants, on pouvait entendre Sohpie Costedoat, Chef du bureau des écotechnologies, de la mécanique et des machines de production à la Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services, Gaël Guillou, Consultant chercheur en Responsabilité Sociale et Environnementale et en Ecodesign, et Alexis Schmid, Repsonsable Recherche et Développement Durable, PRAXY.

L'enjeu est de taille car il s'agit bien d'anticiper sur le travail du recyclage des produits de consommation dès la conception du produit, afin d'en faciliter le déroulement. En effet, lors de cette intervention, l'éco-conception a aussi été abordé dans une vision d'intégration du consommateur dans la démarche de recyclabilité. Les informations étant parfois parcellaires, voire contradictoires, il s'agit donc d'instaurer aussi un système plus clair de collecte des déchets pour les particuliers. Il faut rappeler qu'aujourd'hui les collectivités locales restent, le plus souvent, les plus impliqués dans le travail de collecte des déchets. Par ailleurs, cette démarche qui vise à réduire, entre autres, la consommation de matière renouvelable et non renouvelable, d'énergie, l'impact de l'effet de serre ou encore la pollution des eaux et des sols, reste largement basé sur le volontariat. Les causes mises en avant sont tout d'abord le coût qui s'avère élevé à la conception des produits. De plus, certains impacts sont difficiles à définir, et cette démarche doit faire partie d'une certaine politique d'une entreprise ou d'une collectivité.

De nombreux exemples nous ont été présentés durant ce salon, tels que les polaires de la marque Patagonia fabriqué avec des bouteilles en PET recyclé, ou encore des systèmes de récupération de chaleur fixé dans les pots d'échappement des voitures, à partir de 60 000 kilomètres. Par ailleurs, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie- ADEME- a mis en place depuis quelques années un logiciel intitulé "Bilan produit", à télécharger gratuitement ici. Il s'inscrit dans le cadre d'une analyse de cycle de vie (ACV) et permet aux entreprises d'analyser théoriquement le cycle de fin de vie d'un produit. L'engouement est palpable comme le démontre la multitude de sites consacrés à ce sujet, tout comme la création de l'Observatoire de l'EcoDesign (voir ici).

A la suite du Grenelle de l'Environnement présidé par Luc Chatel et Nathalie Koscuisko-Morizet, le COSEI- le Comité Stratégique des Eco-Industries- mettait en avant l'éco-conception et la performance environnementale des entreprises. Il existe à présent les "prêts verts" élaboré lors des Etats généraux de l'Industrie en mars 2010. D'un budget de 500 milliosn d'euros, ils sont mis en place pour financer les frais d'étude et de faisabilité, les dépenses de personnel direct. En clair, il s'agit d'aller plus loin q'une simple remise au norme. L'accord des prêts se fera sous certaines conditions et ils concernent les PME (petites et moyennes entreprises) et les ETI (entreprises de taille intermédiaire).