Les cours des non ferreux continuent de flamber
Quel est le point commun entre l'aluminium, le zinc, le nickel, le cuivre ou encore l'étain, si ce n'est que tous appartiennent à la famille des métaux non ferreux ? Réponse : leur prix est très fortement à la hausse, et ce, depuis 2003 : leur cours s'envole au London Metal Exchange (LME)... et ne semble pas devoir redescendre, du moins, dans l'immédiat.
Records en rafale
L'aluminium a atteint un record historique jeudi dernier : 3 310 dollars la tonne (2 569 euros). Jamais depuis le début de sa cotation à Londres en 1978 il n'avait atteint un tel sommet.
Le zinc quant à lui, a franchi le cap des 4 000 dollars la tonne (3 104 euros), ce qui constitue également une première pour ce métal, côté à Londres depuis 1915.
Pareil pour le nickel, qui a dépassé le seuil des 21 000 (16 298) dollars la tonne pour la première fois de son histoire (sa cotation a débuté en 1979). Cette cotation le positionne pratiquement dans la Cour des métaux précieux.
Le cuivre n'est pas en reste : il atteint 8 800 dollars la tonne (6 830 euros), encore une nouveau record. C'est son niveau le plus élevé depuis son premier jour de cotation à Londres en 1877, soit il y a plus d'un siècle !
Enfin, l'étain plafonne à 9 600 dollars la tonne (7 450 euros), soit son plus haut niveau depuis mai 2004.
Petit bémol à tous ces résultats en hausse : le cours du plomb à 1 360 dollars (1 055 euros), en baisse conséquente par rapport à son record historique de février dernier qui était de 1 435 dollars (1 114 euros).
Pourquoi cette envolée ?
La croissance chinoise a joué un rôle majeur dans ces hausses : une demande exponentielle de matières premières pour construire immeubles et infrastructures mais aussi en vue de créer ou moderniser de nombreux d'équipements, explique cette situation d'exception. En 2003, a suivi une forte spéculation sur ces mêmes métaux, ce qui constitue l'autre facteur de la hausse. Aujourd'hui, on en est arrivé à une bulle spéculative énorme mais totalement artificielle : les échanges "papiers" seraient trente fois supérieurs aux volumes physiques...
sources : Moniteur-Expert & Le Figaro.fr