Les effets secondaires du tri des ordures ménagères...

Le 24/04/2014 à 16:56  

Les effets secondaires du tri des ordures ménagères...

On trie.... bien. Si non, gare! Soigner en triant les déchets, c'est bien ; se planter, exprès ou non, enquiquine le centre de tri, certes, mais plombe bigrement les coûts de la collectivité, ce qui alourdit la charge qui pèse (évidemment) sur le dos du contribuable, on ne le dira jamais assez... Dans tous les centres de tri, le constat est là : il n'y a pas que des emballages, des journaux et magazines... On ne parle pas des fameux 50 milliards d'économies qui pourraient être faites en faisant gaffe, mais de 50 millions d'euros, tout de même !...

Publiquement, on nous indique, depuis plus de 20 ans maintenant, que trier pour favoriser le recyclage, permet de gagner de l'argent et d'économiser de la matière première. Oui... mais non. En coulisses, on estime les erreurs de tri à 310 millions d'euros par an au titre des déchets d'emballages non triés, et des déchets qui n'ont rien à voir avec les emballages et qui débarquent dans les centres de tri.

 Balancer dans la poubelle jaune ce qui ne doit pas l'être coûte, omettre d'y mettre ce qui doit y être engendre un manque à gagner conséquent pour les collectivités : ce gaspillage, environ un million de tonnes d'emballages ménagers, correspond à un manque à gagner d'environ 260 millions d'euros.

 Des couches, des chaussures, du linge, des fers à repasser, de la moquette, des blocs de béton, parfois des cadavres d'animaux... Ce genre d'étourderie, atterrissant dans les poubelles jaunes n'est pas gratuit, loin s'en faut : 50 millions d'euros par an à payer d'office. C'est ce que les contribuables sortent du porte monnaie chaque année ! Il ne faut pas se leurrer : c'est encore lui qui trinque... même s'il procède à un tri scrupuleux.

 C'est bel et bien de l'argent jeté par les fenêtres : ces déchets non soutenus par Eco-emballages, vont faire un p'tit tour, pour rien, vers un centre de tri d'où ils seront évidemment expulsés. Ils repartiront vers un centre d'enfouissement ou d'incinération, alors qu'ils auraient dû y aller directement et sans escale. En France, 200 000 tonnes de déchets environ seraient virées chaque année par les centres de tri, pour y avoir atterries sans y avoir été invitées. Soit, un taux de refus de 15 à 20%.