Les Français très préoccupés par l'environnement
Les 13 et 14 février derniers, l'Institut de sondage LH2 a réalisé pour le Comité 21 un sondage auprès 1 053 Français (échantillon représentatif de la population française selon la méthode des quotas). Résultat : 81% des Français se déclarent autant voire plus inquiets des risques liés à la dégradation de l'environnement que des risques liés à la crise financière. Etonnant mais compréhensible...
Pour la seconde fois à 4 mois d’intervalle, les Français se déclarent autant (56%) voire plus inquiets (25%) des risques liés à la dégradation de l’environnement et du climat que des risques liés à la crise financière (17%). Un résultat qui peut sembler surprenant dès lors qu’il s’inscrit dans un contexte où l’actualité économique égrène chaque jou son lot de mauvaises nouvelles : recul des ventes des industriels, plan de restructuration, mise en chômage partiel, prévision de récession économique, etc.
Tandis que le pouvoir politique et les entreprises sont sous la pression du court terme, à travers ce sondage, les Français semblent leur indiquer qu’au-delà des indispensables actions immédiates il ne faut pas pour autant négliger une vision plus prospective, intégrant les enjeux majeurs auxquels devront faire face nos sociétés dites modernes dans les décennies à venir.
En outre, on notera avec intérêt que, d’une part, les populations les plus précaires (notamment les ouvriers) expriment dans une proportion identique (24/23%) leur inquiétude vis-à-vis des enjeux environnementaux et leur préoccupation vis-à-vis de la crise financière, et d’autre part, que les plus jeunes (18/24 ans) se distinguent par leur extrême sensibilité (34%) vis-à-vis des menaces qui pèsent sur la planète et ses écosystèmes.
Au travers des résultats de ce sondage et à la veille du débat parlementaire sur la mise en oeuvre du Grenelle, les Français semblent donc appeler de leurs voeux un New Deal tel que le résumait Al Gore en accueillant le plan du gouvernement américain pour sortir les Etats-Unis de la crise : "Bonne nouvelle, les mesures audacieuses qui s’imposent pour résoudre le problème climatique sont exactement les mêmes que celles qu’il faut prendre pour dénouer la crise économique".