Les industriels s'organisent pour s'occuper des éoliennes
L'Association pour le développement éolien (Adéo) veut servir de passerelle entre les différents acteurs de la filière. Trois personnes ont déjà été embauchées pour assurer les missions au sein de l'association, ce qui mobilise tout de même un budget de 2 millions d'euros, financé par les membres du cluster et de la région (500 000 euros). Fin 2009, la première étape de la démarche a été finalisée par la création d'une formation de techniciens de maintenance de parcs éoliens du Mans, dont les premiers candidats sortiront en juillet. En effet, une formation doit être impérativement délivrée (compétences techniques, aptitude physique...) pour pouvoir travailler à une telle hauteur.
Les prestations de Net-Wind seront larges. Elles vont aller de la manutention à la fixation, en passant par l'ingénierie de la maintenance, et la fabrication des composants d'éolienne onshore. Ces compétences sont d'autant plus élargies que les 6 entreprises de l'association ont des compétences complémentaires. Il est vrai qu'avec 2 400 éoliennes installées en France, ce marché devient prometteur puisqu'il doit doubler d'ici à 2020. Jusqu'à présent la maintenance est assurée seule par les constructeurs. L'objectif pour l'association est de couvrir toute la France en s'appuyant sur le maillage assuré par les réseaux des différents partenaires. Le marché de la filière est estimé entre 100 et 200 millions d'euros, et pourrait générer 200 créations nettes d'emplois en trois ans.
Net-Wind souhaite aussi élargir ses compétences à l'installation d'éoliennes, onshore et offshore. Des contacts ont d'ores et déjà été pris avec Néopolia, l'association nazairenne de sous-traitants pour le naval, l'aéronautique qui étudie des pistes de diversification dans les parcs éoliens en mer. L'ouverture à l'international est prévue pour 2013.