L'Ethiopie modernise le traitement de ses déchets
Le développement, la conception et la construction du projet ont été assurés par un consortium composé de Cambridge Industries Ltd (CIL) et de son partenaire China National Electric Engineering Co. (CNEEC), pour le compte de Ethiopian Electric Power Company (EEP).
Etablie à proximité de sa capitale qui rassemble plus de 4 millions d'habitants et dont la croissance démographique s'avère galopante, Reppie, tel est le nom donné à cette usine de traitement des déchets, dont la construction avait débuté en septembre 2014, aura coûté environ 118 millions de dollars.
L'unité, dont dont les travaux sont quasi achevés, doit être livrée en décembre. Elle dispose d'une capacité d'incinération de 1 400 tonnes de déchets solides par jour et la vapeur, générée par la combustion des déchets, permettra de faire tourner des turbines disposant d'une puissance affichée de 25 MWe afin de produire 185 GWh d'électricité par an qui seront exportés vers le réseau national éthiopien (ce qui permettrait d'alimenter 25% des ménages d'Addis-Abeba).
« L'Ethiopie a investi massivement dans l'hydro-électrique, la géothermie, l'éolien et à présent la biomasse pour soutenir (le développement de) son secteur manufacturier avec une énergie verte et renouvelable », s'est félicité Mulatu Teshome, président de l'Ethiopie : « le gouvernement éthiopien espère que grâce à cette réalisation, il pourra transformer la menace croissante que constitue le stockage des déchets en milieu urbain, en une aubaine économique ».
Reppie constitue la phase I d'un programme de déploiement plus large visant à développer de multiples usines de valorisation énergétique des déchets dans les principales villes d'Afrique subsaharienne, région du monde où le flux des déchets (faible pouvoir calorifique et forte teneur en humidité) n'a rien à voir avec celui que nous connaissons. CIL a en effet été créé pour concevoir, construire et, dans certains cas, posséder des installations de valorisation énergétique des déchets qui se voudront compétitives, évolutives et adaptées à l’Afrique subsaharienne.