Limoges : 1ère pierre de l'atelier de déshydratation des boues

Le 31/01/2007 à 18:43  

Limoges : 1ère pierre de l'atelier de déshydratation des boues

pose de la 1ère pierre de l'atelier de déshydratation des boues Limoges Métropole a décidé d'investir dans la construction d'un atelier de déshydratation des boues, complémentaire aux installations existantes. Cet équipement, intégré à la filière de traitement de la station d'épuration, aura pour mission de sécuriser la dernière étape du conditionnement des boues et de suppléer à l'atelier de pré-séchage existant en cas d'indisponibilité ou de maintenance...

Cet investissement assez lourd (6,6 millions d'euros HT) bénéficie des subventions de l'Ademe Limousin (185 225 euros) et de l'Agence de l'eau Loire Bretagne pour un peu plus de 2 millions d'euros. La maîtrise d'oeuvre du chantier a été attribuée au groupement de sociétés POYRY (ex BETURE CEREC) / BABYLONE AVENUE. Les travaux, qui devraient durer 20 mois, ont débuté en septembre 2006 avec la démolition de l'ancien atelier de valorisation des boues et les réalisations des fondations spécifiques. Nouvelle étape : vendredi 26 janvier, la 1ère pierre de l'atelier de déshydratation a été posée. La mise en service est prévue courant 2008.

L'une des principales contraintes d'exploitation d'une station d'épuration pour boues biologiques en aération prolongée, c'est incontestablement le traitement des boues (principal sous produit issu du traitement des eaux usées). Celui-ci passe notamment par leur extraction et leur déshydratation, ces deux opérations deant être réalisées en permanence afin de maintenir un niveau constant de boues dans les bassins biologiques.

La dotation d'un équipement supplémentaire permettra donc de sécuriser la filière boues. D'une capacité de traitement de 20 tonnes de matières sèches par jour, équivalant à la production maximale de la station, cet atelier fonctionnera en alternance avec l'atelier existant de pré-séchage. Il pourra le suppléer en cas de maintenance ou d'indisponibilité, évitant ainsi le recours à la location ponctuelle d'équipements mobiles coûteux, comme c'était le cas jusqu'à présent.
Ce nouvel atelier de déshydratation sera composé de deux lignes équipées d'immenses filtres presse à membranes d'environ 15 mètres de long chacune. La conjugaison de pressions élevées et du conditionnement au lait de chaux (possible dans cette nouvelle installation), permettra d'obtenir des boues déshydratées atteignant une siccité de l'ordre de 30%. Les boues passent alors de l'état liquide à l'état pâteux ou solide : on parle de "gâteaux". Après "débâtissage", les gâteaux sont récupérés dans une trémie où des bennes, placées sous les filtres, viennent les collecter pour les envoyer vers une plateforme de compostage.

En outre, le bâtiment a été conçu pour s'intégrer au mieux à son environnement et pour éviter toute forme de nuisance, notamment olfactive :
trois tours de lavage permettront de traiter l'air vicié (bâtiment fermé) avant son évacuation vers l'extérieur (capacité d'extraction de l'air vicié : 35 000 m3/heure) ;
situé en bords de Vienne le long d'une promenade en plein coeur de Limoges, l'édifice a été conçu pour intégrer parfaitement les contraintes architecturales, urbanistiques et paysagères du secteur, avec l'emploi de verres et de béton architectonique imitation "bois".