L'incinérateur Flamoval a un nouvel ennemi...

Le 15/04/2010 à 16:57  

L'incinérateur Flamoval a un nouvel ennemi...
incinérateur Le Préfet du Pas-de-Calais a récemment donné son feu vert au projet d'incinérateur géant Flamoval de Saint Omer, malgré l'opposition de l'association de médecins APSH, de la population, de nombreux partis politiques, associations, et les avertissements de l'industriel Bonduelle (voir notre article). Dans un communiqué, Cap21 voit rouge, très rouge même...
 
 Dans les faits, le parti de Corinne Lepage réitère sa position : il y a mieux à faire aujourd'hui que de construire un incinérateur géant pour résoudre le problème du traitement des déchets de cette région. La réduction des déchets à la source, le recyclage maximal, la méthanisation des déchets ménagers et le compostage font d'ailleurs l'objet d'un consensus de tous les pays européens avancés.
 
 "L'incinération apporte, en effet, son lot de problèmes sanitaires préoccupants : émission de dioxines et de furanes, particules fines, gaz à effet de serre (GES) et donc aussi incidence climatique certaine. C'est une solution qui reste de facilité, malgré les progrès réalisés dans les technologies de procédé des derniers incinérateurs installés. Et puis que fait-on en cas de dysfonctionnement ou déréglage ?", s'interroge Cap21 dans son communiqué. "Elle incite à poursuivre comme avant : toujours plus de déchets, toujours plus de gaspillage des ressources limitées de la planète, car évidemment il faudra charger l'incinérateur pour qu'il soit rentable ! Cette spirale infernale satisfait les lobbys, mais révolte les partisans sincères du développement durable."
 
 Voici d'ailleurs une vidéo montrant le point de vue de Corinne Lepage à propos d'un projet d'incinérateur à Beauvais (interviewée par l'Observateur de Beauvais) :
 

 Rappelons au passage qu'en 2005, Mme Lepage (récemment promue au sein du Parlement européen - voir notre article) avait lancé un appel pour un avenir sans incinérateur, face à la gravité des innombrables problèmes sanitaires, environnementaux et socio-économiques, posés par les dioxines, furanes et autres substances toxiques de synthèse résultant de la combustion industrielle des déchets ménagers. Cette pétition, qui avait notamment reçu le soutien des professeurs Jean-Marie Pelt et Dominique Belpomme, avait recueilli près de 10 000 signatures.
 
 Cet article est à lire en complément de notre précédente dépêche : Flamoval : un incinérateur qui met le feu aux poudres.