Lixiviats : c’est tout bon pour Sita

Le 27/05/2009 à 18:40  

Lixiviats : c’est tout bon pour Sita

logo Sita La nouvelle manière de faire, proposée par Sita en matière de traitement des lixiviats, a mobilisé bien du monde lors de l’inauguration de l’installation de Clérac en Charente Maritime… L’événement a eu lieu il y a quelques jours, sur son centre de valorisation des déchets Sotrival : là, le Biovalix était à l’honneur…

Cette inauguration s’est déroulée en présence d’élus locaux, notamment Guy Pasquet, maire de Clérac, de Patrick Tréfois, Directeur Général de Sita Sud-ouest, avec la collaboration de Fairtec, filiale spécialisée de Sita France, constructeur et exploitant de cette installation.

Le procédé Biovalix de Fairtec mis en oeuvre sur l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Clérac, permet un traitement combiné des lixiviats par traitement biologique, évaporation / concentration, puis osmose inverse et donc par plusieurs techniques. Il permet de traiter les lixiviats, les liquides issus du ruissellement des eaux de pluie sur les déchets, de l’installation de stockage de Sotrival qui reçoit chaque année près de 185 000 tonnes de déchets ultimes.

- Principe de fonctionnement -

Prétraitement des lixiviats

L’eau de pluie, en traversant le massif des déchets, se charge en divers polluants (métaux lourds, bactéries, pesticides, etc) et se transforme en lixiviats.

Ces lixiviats sont pompés et amenés d’un bassin de stockage jusqu’au bassin biologique, afin d’y subir un prétraitement.

Des aérateurs oxygènent le fluide pour accélérer sa dégradation. Après décantation, les boues sont renvoyées dans le bassin biologique et le liquide en suspension est transféré dans l’évaporateur.

Réchauffeur

Parallèlement, le biogaz produit par la dégradation des déchets est pompé pour alimenter un réchauffeur thermique. La chaleur produite permet de réaliser une partie de l’évaporation concentration des lixiviats prétraités.

Evaporation/concentration

Une fois dégradés et décantés, les lixiviats prétraités sont concentrés dans l’évaporateur. L’énergie thermique provenant du réchauffeur permet l’évaporation de l’eau des lixiviats. L’eau évaporée est ensuite condensée et orientée vers l’unité d’osmose inverse.

Les concentrats, eux, sont extraits par pompage vers un bac de stockage avant élimination.

Osmose inverse

En sortie de l’unité, un traitement final des condensats est réalisé par osmose inverse. Ce procédé permet, grâce à une membrane ultra fine (0,0001 micron) de piéger tous les polluants restants, et de récupérer en sortie une eau apte au rejet en milieu naturel.

mâchefers Il a pour avantage de favoriser la valorisation du biogaz du site utilisé pour réaliser une partie de l’évaporation ; il est économe en énergie pour le traitement des lixiviats étant entendu que le traitement sur site évite l’impact du transport (rejet CO2).

L’installation de Clérac est à même de traiter 23 000 m3/ an et de produire 2 250 m3/an de concentrats ; les lixiviats, ainsi traités, peuvent être rejetés dans le milieu naturel en toute sécurité pour l’environnement.

Cette inauguration a été organisée en parallèle d’une après-midi « portes ouvertes » à destination du grand public au cours de laquelle Sita Sud-ouest a présenté à quelque 200 visiteurs les différents outils et modes de valorisation des déchets qu’elle met en oeuvre sur son site : la déchèterie, le centre de tri, l’installation de stockage des déchets non dangereux avec valorisation énergétique du biogaz, la plate-forme de valorisation des mâchefers issus de l’incinération.