Le Conseil de l'UE et le Parlement européen ont conclu un accord provisoire fixant de nouvelles règles facilitant l’accès au marché commun pour les engrais issus de matériaux recyclés ou organiques, ainsi que des limites pour le cadmium...
Actuellement, seulement 5% des déchets organiques sont recyclés et utilisés comme engrais. On estime que si davantage de biodéchets étaient recyclés, ils pourraient remplacer jusqu’à 30% des engrais non organiques. L’UE importe plus de 6 millions de tonnes de phosphates bruts chaque année, mais elle pourrait récupérer jusqu’à 2 millions de tonnes de phosphore dans les boues d’épuration, les déchets biodégradables, les farines de viande et d’os ou le lisier, selon la Commission. Près de la moitié des engrais sur le marché de l’UE ne sont pas couverts par la législation actuelle. La nouvelle, qui remplacera le règlement de 2003 sur les engrais, inclut tous les types d’engrais (minéraux, organiques, amendements du sol, supports de culture...).
Les règles de l’UE existantes en matière d’engrais couvrent principalement les engrais traditionnels, généralement obtenus par extraction ou par des procédés chimiques, impliquant une forte consommation d’énergie et de CO2. Des règles nationales divergentes rendent difficiles pour les producteurs d’engrais organiques la vente et l’utilisation de ceux-ci sur le marché unique.
La nouvelle législation convenue fin novembre :
facilite l’accès au marché des engrais innovants et organiques, qui offriraient aux agriculteurs et aux consommateurs un choix plus large et promouvrait l’innovation verte ;
établit des critères paneuropéens en matière de qualité, de sécurité et d’environnement pour les engrais porteurs du marquage CE (ceux qui peuvent être commercialisés sur l’ensemble du marché unique de l’UE).