L'UIOM de Lunel-Viel fonctionne sans autorisation d'exploiter

Le 14/03/2007 à 19:30  

L'UIOM de Lunel-Viel fonctionne sans autorisation d'exploiter
UIOM de Lunel-Viel usine OCREAL Dans l'Hérault l'affrontement juridique entre les opposants à l'incinération et Ocréal qui exploite l'uiom de Lunel-Viel continue.... Dernier épisode en date du 13 mars 2007, le Préfet autorise la poursuite provisoire de l'exploitation des 2 lignes d'incinération malgré le jugement d'annulation de l'arrêté d'exploitation préfectoral en date du 18 février 1999 prononcé le 18 février 2007 par le Tribunal Administratif de Montpellier. C'est au regard de l'intérêt général, de l'incapacité à traiter l'ensemble des déchets et de l'absence d'une solution alternative que le Préfet a motivé sa décision....

C'est à la suite du recours déposé le 13 février 2003 par deux associations locales que le Tribunal Administratif de Montpellier vient de prononcer l’annulation de l’arrêté d’exploiter de l’UIOM d'Ocréal (filiale Novergie). La juridiction administrative a considéré que l'étude d'impact de 1998 était insuffisante notamment en ce qui concerne le mode de traitement et de gestion des mâchefers. Du coup, le Préfet indique que la poursuite provisoire de l'exploitation est "assortie de prescriptions spécifiques et que l'exploitant est mis en demeure d'avoir à procéder à la régularisation de l'installation s'agissant des mâchefers".

En réaction, les responsables d'Ocréal précisent que cette décision porte sur un sujet périphérique qui ne remet pas en cause le bon fonctionnement de l'installation. Ils rappellent que le site a fait l'objet d'une dizaine de procédures judiciaires intentées par les mêmes associations depuis 1995. Ils soulignent que la dernière en date concernait l'annulation du permis de construire de l'usine, pour laquelle le Conseil d'Etat a définitivement tranché en faveur d'Ocréal.


Alors entre acharnement juridique de la part des associations et détermination pour démontrer le problème sanitaire éventuellement posé par la technologie de l'incinération la frontière est mince. Une seule certitude à ce jour, le véritable débat de fond est de préciser et de démontrer scientifiquement les conséquences sanitaires liées à l'incinération des déchets ménagers. Et il n'est pas près de cesser.

Si les professionnels ne cessent de gommer le mot incinération de leur vocabulaire, ils savent qu'ils ne peuvent éviter de contribuer à apporter des réponses satisfaisantes sur la question de la santé publique. Maintenant, l'association AMIES reproche aux émissions de l'incinérateur de Lunel-Viel d'augmenter la consommation des antibiotiques auprès de la population vivant à proximité et ceci à cause des microparticules de métaux lourds qui après repiration provoqueraient des troubles de la respiration, de l'asthme, de l'insuffisance cardiaque. Que doit-on penser ?


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