MacDonald’s optimise ses emballages à emporter
On a bien compris que les emballages liés à la restauration rapide abandonnés dans la nature, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. Et aussi que des initiatives ont été prise récemment (Cf : Les emballages abandonnés ne se ramassent pas tout seuls). Mais l’enseigne va plus loin, apparemment déterminée à servir de moteur à une nouvelle attitude qu’il faudra adopter rapidement…
Lorsque McDonald's France a engagé en 2007 un processus de concertation sur les emballages abandonnés, il l'a fait avec deux villes : Dijon (Côte-d’Or) et Albert (Somme).
Par ce choix, la problématique est traitée dans des sites représentatifs des 840 communes françaises où McDonald's est implanté.
Avec ses 250 000 habitants, Dijon est une ville offrant sept restaurants McDonald's gérés par Olivier Burniaux, locataire-gérant McDonalds. Ces restaurants sont de différents types, situés en centre-ville, centre commercial, zones résidentielle et périphérique. Dijon est ainsi un site permettant de rencontrer tous les problèmes liés aux déchets en milieu urbain.
La ville d'Albert, quant à elle, compte 11 000 habitants et un seul restaurant McDonald's géré le locataire-gérant Jean-Louis Maffre. Des nuisances spécifiques à la ruralité du territoire s'y expriment, comme par exemple les déchets abandonnés dans les champs agricoles environnant la ville.
Une fois le programme de solutions élaboré, les deux villes continuent à être pilotes et accueillent depuis juillet 2008 l'expérimentation du dispositif. Nouveaux emballages, nouvelles poubelles, renforcement du ramassage des déchets et plan de communication : les huit restaurants et les municipalités déploient le programme complet.
Si les principes sont communs aux deux villes, les spécificités sont prises en compte. Le plan de communication, par exemple, est décidé en fonction des opportunités locales. A Dijon, une campagne d'affichage municipal sur lethème des déchets avait déjà été planifiée par la Ville pour l'été 2008. La municipalité et McDonald's ont donc décidé de mettre en oeuvre leurs campagnes de communication en parallèle, mais dans le même temps. De son côté, la Ville d'Albert a choisi de décliner la campagne conçue par McDonald's.
Les tests sont conduits pendant six mois, de juillet à décembre 2008. Leur portée est décisive car ils conditionnent la façon dont le programme sera déployé à l'échelle nationale. Pour assurer un bilan fiable, un dispositif de suivi est mis en oeuvre dès le démarrage du test, en partenariat avec les Villes. Ainsi, les emballages ramassés sont comptabilisés hebdomadairement, par McDonald’s et les services municipaux. L'évolution des sites sujets à fort abandon de déchets est également surveillée. Enfin, le département Etudes de McDonald's France a mené sur le terrain, en septembre 2008, une étude Consommateurs pour évaluer la perception de l'ensemble du dispositif par les clients et les équipes des restaurants.
S'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, les premiers résultats de l'étude Consommateurs sont très encourageants.
- Des poubelles adaptées aux nouveaux modes de consommation -
Il s'agissait de concevoir de nouvelles poubelles extérieures dont le format et la disposition soient mieux adaptés aux modes de consommation actuels. Parallèlement, il était également nécessaire de reconsidérer l’implantation des poubelles et corbeilles dans les lieux publics sujets à abandon de déchets sur le sol. McDonald’s France a développé un nouveau concept de poubelle dit ‘Poubelle Service au volant’. Placées à la sortie des parkings des restaurants, ces poubelles permettent aux clients de jeter leurs emballages sans sortir de leurs voitures. Cela permet de réduire la quantité de déchets abandonnés aux alentours des restaurants. Le design attractif de cette poubelle, sa forme originale et le message qu'elle porte en font également un support de sensibilisation des clients à part entière. Parallèlement, des échanges d'information entre les restaurants et les services techniques des Villes conduisent à mieux identifier les lieux souffrant de dépôt sauvages de déchets. Il pourra alors se révéler utile de modifier le plan d’implantation et le format des corbeilles, poubelles et conteneurs publics. |
Rien de tout ce la n’est possible sans emballages moins nombreux et moins volumineux. Il s'agit de reconsidérer les emballages de vente à emporter de sorte à répondre à cinq objectifs indissociables :
continuer à être pratiques pour transporter les repas ;
garantir la conservation des produits emballés, notamment en termes de température ;
assurer une facilité de manipulation opérationnelle en restaurant par les équipes McDonald’s ;
ne pas dégrader l'impact environnemental lié à la fabrication des emballages ;
être moins nombreux et/ moins volumineux pour être jetés plus facilement dans des corbeilles et des poubelles.
En 2008, un nouvel accessoire de vente à emporter est développé en partenariat avec l’école de commerce Essec, l'école d'ingénieurs Centrale Paris et le Strate Collège Designers. Actuellement en test, il s'agit d'une sorte de casier qui, mis au fond des sacs, remplace une partie des sacs intermédiaires et les plateaux rigides habituellement utilisés.
Facilement écrasable, il devient un déchet peu volumineux. Il est réalisé en carton (un matériau d’origine renouvelable) et est totalement recyclable. Il permet de plus de réduire la quantité de matière utilisée pour emballer les commandes de vente à emporter.
Au-delà de cette solution technique, une procédure de formation des équipes des restaurants a été élaborée pour les amener à donner la "juste quantité" d’emballages nécessaire pour assurer la vente à emporter et garantir la qualité des produits.