Mâchefers : Semardel se lance dans la R&D
Tous récupérés à la sortie du four, ces éléments sont triés ; les mâchefers sont plongés dans une fosse remplie d’eau afin d’être refroidis puis subissent un premier déferraillage avant d’être stockés sous un hangar couvert, avant d'être transférés vers une installation de maturation de mâchefers. Au bout de quelques mois de maturation, les mâchefers subissent un second déferraillage afin d’extraire les métaux ferreux et non ferreux. Une fois cette étape classique réalisée, les mâchefers poursuivent leur maturation jusqu’à ce que leurs caractéristiques physico-chimiques soient conformes aux seuils fixés par la réglementation. Le débouché principal de ces matières étant la sous-couche routière.
Semardel envisage d'autres pistes... « Les mâchefers ne sont pas pleinement entrés dans l'économie circulaire. Leur valorisation, qui consiste principalement aijourd'hui en sous-couche dans des travaux routiers, se heurte à des difficultés de commercialisation en raison d’une méconnaissance de ce produit et de ses potentialités », justifie Pascal Voisin, Directeur Technique et Développement et responsable du suivi de cette convention pour Semardel.
La matière première secondaire issue des mâchefers présente effectivement un fort potentiel. De nouvelles voies de valorisation, Semardel en cherche depuis plusieurs années. Elle a d’ailleurs déjà été récompensée pour son projet lors de Drim’In Saclay (un événement d’innovation collaboratif de la CCI de l’Essonne) l’été dernier.
« En encourageant le recyclage des mâchefers, il s'agit de limiter le recours aux ressources, énergies et matières premières, et de réduire les coûts via une gestion innovante. L'enjeu est donc environnemental mais aussi économique, au bénéfice de nos clients et du développement d'un territoire » précise Eric Braive, Président du Conseil d’administration de Semardel, Semardel partageant désormais ce défi avec quatre partenaires que sont le Syctom (Agence Métropolitaine des Déchets Ménagers), Neo-Eco, Insavalor, Armines, réunis, par convention, autour d'un programme de recherche sur 4 ans.