Madagascar, contaminée par le vol des ferrailles
Depuis quelque temps déjà, la collecte des ferrailles se révèle intéressante ; plus récemment elle est devenue « juteuse »...
Des ressortissants chinois et indiens, nouvellement installés dans la Grande Ile ont créé des sociétés spécialisées dans la collecte des ferrailles. Après avoir réduit à néant les anciens poteaux téléphoniques, les agents de collecte de ces sociétés s’attaquent à des carcasses de voitures, des panneaux de signalisation, des grilles de protection, des serrures de tombes...
En conséquence, on assiste, ces derniers temps à une recrudescence de vols de ferrailles dans l’ensemble de l’Ile. Aucune région n’est épargnée par le phénomène. Toutefois, d’autres sociétés essaient d’être honnête dans leurs affaires. Tout récemment, un ressortissant chinois, considéré comme l’un des commanditaires du vol de ferrailles et de fils, de la société Jirama, a été condamné à un an de « tôle » avec sursis par la justice malgache. Un verdict jugé par trop clément et qui a suscité nombre de commentaires.
Mais il faut reconnaître que le « business » vaut la peine : le kilo des ferrailles coûte 750 à 1000 fmg aux «collecteurs» ; il est revendu 1 500 fmg environ aux exportateurs. L’ensemble de ces ferrailles est exporté vers la Chine et/ou l’Inde.
L’économie de ces deux pays enregistrant une forte performance, ils absorbent des quantités colossales de matières parmi lesquelles des millions de tonnes de ferrailles…
Faut-il rappeler que la société indienne Mittal Steel occupe le premier rang mondial dans le secteur sidérurgique ?