Manitou : plombée par la filiale américaine
L'acquisition de la société américaine GEHL en septembre 2008 pour 331 millions de dollars fragilise fortement la situation financière de Manitou. En effet, suite à la forte dégradation d'activité aux Etats-Unis GEHL n'a pas respecté son équilibre financier. Désormais, les dirigeants de Manitou vont devoir négocier avec les banquiers l'échelonnement de la dette. Ils précisent qu'ils n'excluent aucune option. Le titre en bourse a dévissé de 31% en une semaine pour se négocier aux environs de 3,50 €...
Le rève américain de Manitou est en train de se transformer en cauchemar. Le groupe français a indiqué hier que sa filiale américaine, GEHL, n'est pas parvenue à respecter « certaines clauses de financements » et qu'elle doit entamer des discussions avec ses banques. Le pessimisme est de mise ainsi que les craintes financières, la direction indiquant qu'elle ne soutiendra GEHL que sous réserve que les risques soient contrôlés et que les engagements à l'égard des banques américaines soient " satisfaisants". De plus, "le groupe n'exclut aucune option " précise le communiqué.
En parallèle, Manitou a engagé des discussions avec son pool bancaire portant sur l'adaptation des termes et conditions du prêt syndiqué du 4 septembre 2008 (négocié pour l'acquisition de Gehl), notamment en ce qui concerne les ratios financiers. (Le montant maximum de ce prêt est d'environ 357 millions d'euros, tirés à hauteur de 317 millions d'euros).
Les négociations concernant le financement de l'activité de Gehl sont conduites de façon séparée et cantonnée, a précisé Manitou. "Cette approche s'avère possible en raison du caractère récent de l'acquisition, qui explique que son intégration au sein du groupe, tant sur le plan opérationnel que financier, n'est pas encore effective", a-t-il ajouté.