Matériel : Joachim Sémis revient à ses premières amours, la Seram
Le créateur de l'entreprise ayant fait valoir ses droits à la retraite, la société change de dirigeant et entame un nouveau parcours, d'avril 2000 à mai 2014, date à laquelle Derichebourg rachète la Seram qui va mal, ce qui permettra de sauver les 49 emplois et le savoir faire de la PME établie à Perpignan.
Deux ans plus tard, souhaitant se recentrer sur ses métiers principaux, le recyclage et les services à l'environnement, Derichebourg cherche un repreneur et se rapproche de Joachim Sémis, dirigeant de la société éponyme, spécialisée dans la fabrication, la vente et la réparation de grues et convoyeurs ... mais surtout ancien directeur technique de la Seram au sein de laquelle il a oeuvré aux côtés de Serge Mongon pendant 27 ans, avec à son actif environ 600 machines montées... Autant dire que les grues n'ont aucun secret pour lui...
Et c'est ainsi que le 1er octobre dernier, l'affaire était conclue : retraité dynamique, Joachim Sémis reprend du service, maintient les 42 collaborateurs en poste, envisage trois embauches supplémentaires et entend bien redonner à la Seram, l'aura qu'elle a connue... en misant sur les points forts de l'entreprise d'origine, à savoir le développement de grues hydrauliques conventionnelles et équilibrées (à faibles consommations énergétiques, du fait qu'elles sont équilibrées par une compensation des charges et qu'elles ne développent leur puissance que pour lever les masses à déplacer), le service après vente, sans oublier ce qui fut la force motrice de la Seram, à savoir l'innovation. A cela s'ajoutera l'extension de son champ d'action commercial à l'international.
Quand bien même les grues classiques ne manquent pas d'intérêt technique, « les avantages d'une grue électrique Seram sont au nombre de quatre : des coûts d'entretien réduits par rapport à une grue à moteur diesel (pas de vidange du moteus, pas de filtres à air/filtres gasoil sur moteur, pas de batteries), une réduction de l'indisponibilité de la machine (pas de préchauffage, pas de révision diesel, soit au total un gain de 200 heures par ans), un coût d'exploitation réduit par rapport à une grue thermique (le coût de la consommation électrique étant inférieur à celui du gasoil consommé) et enfin un avantage écologique (la grue électrique étant non polluante, étant entendu qu'en plus, la machine en elle-même est silencieuse) », se plait à rappeler le nouveau dirigeant...
Le site (24 000 m²) abritant une superficie construite de 7 500 m², est implanté à une douzaine de kilomètres à peine de la société Sémis, ce qui explique que l'intégralité de la production sera réalisée sur Perpignan et ne nécessitera aucune forme de sous-traitance.
La fin de 2016 et l'année 2017 se présentent sous des auspices favorables : depuis la reprise de la société, si Sylvain Chabany, un fidèle de la maison, spécialisé dans le recyclage des ferrailles, a été le premier à frapper à la porte pour passer commande, il n'a pas été le seul, à telle enseigne que le carnet de commandes est déjà crédité de plus de 4 millions d'euros de contrats signés, dont 50% au grand export. Ce qui augure du meilleur pour l'avenir du spécialiste...