Matières premières : été brûlant pour les non ferreux
Le cuivre voit rouge : la tonne s’est échangée à plus de 3600 dollars en août, prenant ainsi + 14% par rapport à juillet et, au diable l’avarice, + 22% depuis le début de l’année…
Les autres métaux de base suivent inévitablement peu ou prou la même tendance : + 13% pour l’aluminium, + 10% pour le zinc. Le nickel, revenu tutoyer les 15 000 dollars la tonne, prenait 6%.
Les non ferreux, qui s’étaient un tantinet ramollis au cours du second trimestre, sont regonflés à bloc sur le troisième.
Au demeurant, les analystes de la banque américaine Goldman Sachs ont revu à la hausse leurs prévisions de prix pour l’année, suite à la remontée de leurs anticipations de croissance, tant de la Chine (9,2% contre 8,8 %) que pour les Etats-Unis (3,8% au lieu de 3,4%).
Ingrid Sternby (Barclays Research) avait prévu « le retour de la demande dans un contexte de bas niveau de stocks, ce qui a contraint les consommateurs à revenir aux achats, poussant les cours à la hausse ».
Jim Lennon (Macquarie Bank) souligne quant à lui, que « malgré une chute brutale de la demande, de nombreux marchés sont restés sous tension ».
De plus, « les derniers indicateurs avancés de l’OCDE pointent une reprise de la demande » ajoute-il…
Enfin, la hausse de l’offre, qui succède généralement à l’envolée des cours, peine à se matérialiser. Les fabricants d’engins tel Caterpillar ne peuvent répondre à la demande de l’industrie minière et l’augmentation des coûts de production provoquée par la hausse des matières premières ralentit, voire diffère, la mise en œuvre d’un certain nombre de projets en cours.