MEEDDAT : une proche de Sarkozy à l'Ecologie
Chantal Jouanno, Présidente de l'Ademe, a été nommée hier secrétaire d'Etat à l'Ecologie auprès du Ministre d'Etat Jean-Louis Borloo. Elle remplace Nathalie Kosciusko-Morizet, qui occupe désormais le secrétariat d'Etat à l'économie numérique (voir notre article)...
Diplômée de Sciences-Po et de l'ENA, Chantal Jouanno (39 ans) fut la conseillère environnement et développement durable de Nicolas Sarkozy pendant la campagne en 2007 et durant les premiers mois de son mandat. Elle avait quitté l'Elysée début 2008 pour présider l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, en remplacement de Michèle Pappalardo (voir notre article). Pour l'heure, le nom de son remplaçant à la tête de l'Ademe n'a pas été communiqué.
Son arrivée a été bien accueillie dans les milieux environnementaux, qui finissaient par s'inquiéter de cette vacance à l'Ecologie, d'autant qu'ils connaissent bien la nouvelle secrétaire d'Etat pour avoir travaillé avec elle sur la gestation du Grenelle Environnement.
"Je suis très heureux de cette nomination. On a nommé quelqu'un de compétent", a déclaré Serge Orru, directeur général du WWF France. "C'est ce qu'on appelle quelqu'un de loyal et c'est assez rare dans la vie". Quant à la fédération France Nature Environnement (FNE), elle a souligné dans un communiqué "la compétence de Chantal Jouanno, qui a la mémoire du Grenelle Environnement". En revanche, le réseau Sortir du Nucléaire l'a appelée à se "prononcer sur la question du nucléaire", jugeant que Mme Kosciusko-Morizet "s'était déconsidérée en parlant d'une vraie chance pour la France".
"C'est une magnifique reconnaissance de se retrouver là. Je sais l'apprécier à sa juste valeur", a déclaré Chantal Jouanno. Interrogée sur ses rapports avec M. Borloo, elle a affiché sa sérénité : "On a des complémentarités, j'ai des compétences très techniques. On s'entend très bien". Une vraie différence avec Nathalie Kosciusko-Morizet, dont les relations tendues avec le chef du MEEDDAT étaient notoires et avaient fini par agacer le chef de l'Etat.