Métaux : Doolaeghe pousse les murs

Le 21/12/2009 à 16:38  

Métaux : Doolaeghe pousse les murs

Bertrand Doolaeghe Les médisants pourront toujours dire qu’il pousse le bouchon trop loin ; nombreux sont ceux qui sont ravis de cette réussite et de l’extension des nouveaux locaux dédiés au négoce, à la récupération et au recyclage des métaux non ferreux. Etabli dans le nord depuis 1950, cet adhérent de Federec Nord exprime par là que le cataclysme subit par la profession du fait de la crise n’empêche pas d’aller de l’avant, tant il est évident que le métier a un bel avenir…

La crise ? Et alors ? Telle semble être la philosophie de la maison Doolaegue qui inaugurait fin novembre ses nouveaux locaux à Saint André dans la métropole Lilloise, tout en profitant de cet événement pour officialiser la marque D Métal…

On change mais on reste : les établissements Doolaegue sont en effet présents dans la région depuis près de 60 ans. Spécialisés dans le négoce de métaux non ferreux neufs et dans le recyclage de métaux non ferreux, ils se sont dotés d’un outil performant sur une surface de 10000 m2, cette opération s’inscrivant dans la reconquête de la friche industrielle Rhodia.

Fondée le 8 juin 1950 par Roger Doolaegue (et M. Deloffre), l’entreprise est développée par son fils Jean-Claude à partir de 1968 et jusqu’en 1998. Cette année là, le petit fils, Bertrand, reprend en effet le flambeau et poursuit l’œuvre de ses aînés.

La profession connaît alors de profondes mutations : les locaux situés à Marcq en Baroeul sont trop exigus pour accueillir les activités développées par la société.

Peu à peu ces contraintes obligent à penser au déménagement. Coup de pouce du destin ou Saint André lui-même, nul ne peut le dire : toujours est-il que c’est la rencontre avec la société Rhodia qui requalifie à l’époque sa friche industrielle de Saint André qui va donner le déclic : on lance le projet en 2007 et plusieurs dizaines d’années d’exploitation, à Marcq en Baroeul, l’entreprise tourne une des pages de son histoire … Elle délocalise (c’est très tendance) mais restent dans la région !

Neuf mois d’études pour concevoir les bâtiments ; leur construction débute en septembre 2008, alors que les prix des matières dévissent à n’en plus finir partout dans le monde. « Je vis mal les travaux », confie le chef d’entreprise, « mais malgré le cataclysme que connaît notre profession, les bâtiments sortent de terre ; nous nous y installons en mai 2009, sous l’appellation nouvelle de D Métal : le plus dur est passé »…

Implantés sur un hectare, les locaux (4 500 m²) peuvent accueillir dans les meilleures conditions qui soient, les trois activités développées exclusivement pour les professionnels, par Doolaegue. Le négoce des métaux neufs pour les artisans, la distribution des métaux neufs en tubes, barres, tôlerie, chaudronnerie, et puis la récupération et le recyclage des métaux non ferreux.

Là le miracle s’accomplit : D métal voit son chiffre d’affaires repartir et progresser de 30%, ce qui ne peut que ravir son dirigeant : « on a le potentiel pour développer notre activité à Saint-André et même pour le doubler, avec la création éventuelle de dix nouveaux emplois dans les trois ans qui viennent, grâce à notre magasin de produits de couverture de 350 m², notre atelier de distribution pour livrer nos clients dans la région à l’aide de nos propres camions et puis, notre activité recyclage : après récupération et préparation des métaux non ferreux, ils sont acheminés vers une fonderie ou une aciérie transformera en tubes, barres ou autres tôles …

Depuis de très nombreuses années, l’entreprise, qui emploie une vingtaine de personnes, a construit au fil des ans, sa notoriété autour de ses pôles de compétences : soucieuse de sa qualité de services et très attachée à son statut d’entreprise régionale, la société Doolaeghe met son expérience et sa gamme de produits au service des acteurs économiques qui font vivre et se développer la région Nord Pas de Calais. Toujours à l’écoute de sa clientèle, elle a su se diversifier, proposer d’autres produits ou d’autres services.

« Nos clients vont de l’artisan travaillant seul à la multinationale de plusieurs milliers de collaborateurs », explique son patron. « En 2009, nous avons lancé la marque commerciale D Métal qui regroupe l’ensemble de la gamme proposée »… étant entendu que l’on parle tout de même d’un tonnage moyen mensuel de 1200 tonnes (tous produits confondus).

L’an prochain, on fêtera l’anniversaire de l’entreprise : 1950 è 2010, 60 ans, certes, mais un dynamisme tel qu’il ne peut être question de retraite anticipée, bien au contraire ! La nouvelle organisation de l’entreprise devrait grandement favoriser la lutte efficace contre la concurrence belge qui se fait de plus en plus présente dans la région …