Métaux : la Chine réengrange massivement…
Véritable locomotive sur les marchés de matières premières depuis plusieurs années maintenant, si la Chine a ralenti sa cadence à un moment donné, elle a relancé la machine et tire toujours les cours à la hausse avec de nouvelles importations record annoncées pour décembre 2009…
Décembre 2009 : la Chine enfonce une fois encore le clou. Elle est et reste le premier consommateur de matières premières. Les chiffres des matières échangées publiés avant hier par les douanes du pays en attestent. Le pays a importé encore plus de soja, plus de fer, plus de pétrole, étant entendu qu’on ne citera que ces trois matières parce qu’elles, on frôle les records d’importation. Avec à la clé, des hausses de prix sur les marchés…
Si l’on reste dans le registre de la boulimie chinoise, les métaux non ferreux ont semble-t-il, eux aussi, pris place à bord de ce train qui reprend de la vitesse.
Si en 2009, les analystes ont largement considéré ces importations comme des opérations de restockage à bon prix, il va de soit que les emplettes de décembre laissent entendre qu’on se place dans une dynamique.
L’importance des achats d’aluminium et de métal rouge (en version neuve ou recyclée), semble indiquer que les exportations de produits manufacturés qui avaient freiné des quatre fers du fait de la récession mondiale pourraient bien repartir de façon magistrale d’ici mars. L’Amérique se remet au shopping…
Bref : les signaux se remettent peu à peu au vert. Ce sont les producteurs de fer et de charbon qui pressenti les premiers la nouvelle vigueur de la demande chinoise. Du reste, en Australie comme en Amérique du Sud (Brésil), on met les bouchées doubles pour satisfaire les commandes sidérurgiques chinoises. Difficile parfois de suivre le rythme. Mais on note de nouveau des files d’attente du côté des bateaux embarquant la marchandise dans les grands ports australiens...
Bon ; tout ceci ressemble à du mieux. Cela étant, très clairement, il ne faut pas encore crier victoire : tout ça est bien joli en effet mais il faut des crédits d’importance, ce que le gouvernement chinois pourrait restreindre s’il lui venait à l’idée de serrer les robinets…