Métaux : la petite bête qui monte, qui monte…
Après quasiment deux mois de recul, les prix des métaux non ferreux repartent à la hausse, et grimpent au prorata du thermomètre, soutenus en cela par le déclin des stocks mondiaux mais aussi par la robustesse de la croissance économique… Et dans ce contexte, le cuivre voit rouge...
Sur le LME, premier marché mondial des métaux non ferreux, la tonne de cuivre à trois mois est repassée à la fin de la semaine dernière, au-dessus de la barre des 7 000 dollars, franchissant les 7 215 USD vers en début d’après midi jeudi dernier. Elle a ainsi pris 13% de plus depuis son plus bas niveau (6 410 USD) atteint mi-juin, niveau qui était lui-même de 27% inférieur à son record historique de 8 800 dollars (11mai).
Ce métal est utilisé principalement dans la plomberie et les câbles électriques.
Les autres métaux ont peu ou prou suivi la même tendance, interrompant ainsi les baisses successives enregistrées depuis les records historiques affichés en mai 2006.
Le cours de l'aluminium, métal le plus utilisé au monde, surtout dans les secteurs du transport, de la construction et de l'emballage, est ainsi remonté à 2 555 dollars la tonne.
Le zinc a pour sa part repassé la barre des 3 000 dollars la tonne, grimpant jusqu'à 3 100 USD, alors qu'elle était descendue à 2 810 USD le 20 juin dernier.
Le nickel a lui aussi affiché la hausse, à 21 190 dollars la tonne jeudi dernier, contre 17 000 dollars 15 jours plus tôt (soit + 25% en deux semaines !!!).
Quant à l'étain, il a atteint les 7 975 dollars la tonne, contre 7 675 USD à la mi-juin.
Enfin, le plomb s’échangeait à 986 dollars, après avoir affiché les 925 USD le 21 juin.
"Les stocks de métaux de base dans les entrepôts du LME ont décliné sans interruption cette année, le volume total des métaux échangés sur le marché étant actuellement de 1,38 million de tonnes comparé à 1,41 million fin 2005 et à un sommet de 3,12 millions de tonnes en octobre 2002", explique l’analyste à la banque UBS, Robin Bhar."Les réserves de certains métaux tels que le cuivre, le nickel et le zinc sont à, ou bien approchent de niveaux critiques. La croissance de la production raffinée est limitée pour la plupart des métaux et la demande reste robuste grâce à la solidité de la croissance économique mondiale", observe-t-il encore… Il y a donc de fortes probabilités pour que les prix restent soutenus.