Méthanisation à la ferme : la France n’est pas en avance… mais on avance
8000 installations outre Rhin contre 237 en France (selon l’Ademe). Il n’empêche que l’idée fait son chemin : les jeunes exploitants ne sont pas hermétiques à l’idée de se lancer, dans le contexte de la transition énergétique… Ainsi la Vienne, compte deux nouvelles installations dont l’une sera très prochainement inaugurée par Ségolène Royal…
Il y a trois ans, l'association Vienne Agri Métha a vue le jour afin de participer au développement « de la méthanisation agricole dans la Vienne », a indiqué la chef de projets Hélène Berhault-Gaborit, qui ne peut que constater que les projets ne manquent pas dans la Vienne, dont une quinzaine sont d'envergure, comme celui de la SAS Bio Énergie Rivault actuellement en construction.
Si le procédé ne manque pas d'intérêt pour traiter des déchets organiques, et fournir de l'énergie renouvelable et locale, il reste coûteux (un million d'euros pour une unité moyenne de 250 kW électriques, avec un retour sur investissement compris entre 7 et 10 ans, étant entendu qu'il faut pouvoir assurer un approvisionnement régulier.
La méthanisation procédé de dégradation de la matière par des micro-organismes en l'absence d'oxygène génère des réactions biologiques qui favorisent la production de biogaz et de digestats (matière organique non dégradée et éléments fertilisants) qui seront épandus dans les champs, tandis que le biogaz, une fois épuré, produira du biométhane, une énergie renouvelable qui sera injecté dans le réseau de gaz naturel, ou bien transformé en biocarburant.