En avril dernier, la Région et l’Ademe ont officiellement lancé le Plan de développement de la méthanisation en Normandie, celui-ci intervenant dans le cadre de la politique globale de transition énergétique régionale. Objectif : faciliter l’émergence et la conduite des projets pour leurs porteurs...
Entre 2018 et 2020, la Région Normandie consacrera 12 millions d’euros au Plan de développement de la méthanisation. De son côté, l’Ademe, qui a déjà engagée plus de 11 M€ sur les 5 dernières années, va maintenir un soutien équivalent sur la durée du plan. A la contribution de ces principaux financeurs, s’ajouteront les aides de l’ADN (Agence de Développement pour la Normandie) et les contributions directes des Syndicats d’énergie.
On compte actuellement en Normandie une soixantaine de méthaniseurs généralement en cogénération (production de chaleur et d’électricité). La dynamique observée ces dernières années est forte, avec une moyenne de 5 à 6 mises en service par an depuis 2010. Pour autant, celle-ci est insuffisante au regard des objectifs ambitieux que s’est fixée la Région, d’où la nécessité de fédérer l’ensemble des acteurs pour accélérer le développement de la méthanisation.
Orchestré par la Région Normandie et l’Ademe, le Plan Méthanisation Normandie s’appuie notamment sur :
5 dispositifs d’aide permettant l’émergence et la réalisation concrète des projets de méthanisation ;
une gouvernance renforcée entre la Région, l’Ademe, l’ADN, avec des échange réguliers permettant de coordonner au mieux la mobilisation des aides disponibles et ainsi simplifier les démarches pour les porteurs de projets ;
un contrat triennal d’objectifs, mobilisant 3 opérateurs (Nov&atech, Association Régionale Biomasse Normandie et Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie) ;
l’implication des Syndicats d’énergie départementaux.
Par ailleurs, des actions sont mises en place par la Région et l’Ademe pour structurer la collecte et les filières d’approvisionnement en intrants, avec par exemple un appel à projets relatif au déploiement dans des territoires normands de solutions techniques opérationnelles de collecte sélective de biodéchets. Cette opération vise à détourner, grâce à un tri à la source, un maximum de matières organiques des ordures ménagères (prioritairement alimentaires) au profit des circuits de traitement et de valorisation locaux (en particulier vers les installations de méthanisation).