Première région agricole de France, la Nouvelle-Aquitaine (résultant de la fusion des anciennes régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes) constitue un territoire à fort potentiel pour la méthanisation. La région compte déjà 51 installations en service, et plus d’une centaine de projets en développement. 2 nouvelles installations (Hourtin et Bords) viennent d'être inaugurées, renforçant ainsi le maillage du territoire...
Médoc Energies, porteuse du projet de méthanisation à Hourtin (33), est composée de 3 sociétés civiles d’exploitation agricole : la SCEA Domaine de Saint-Jean (40%), la SCEA Domaine de Lagunan (20%) et la SCEA Saveurs et légumes (40%). L’installation, d’une puissance de 1.415 kWé, vise à mieux valoriser les effluents et sous-produits végétaux des exploitations, diversifier les activités, produire de l’énergie renouvelable ainsi que de l’engrais à l’échelle locale. Elle évite 4.213 Teq CO2/an, et de créer 2 ETP (Equivalent Temps Plein) ainsi que d’en pérenniser 4, pour l’exploitation du site.
L’approvisionnement s’élève à 45.500 tonnes par an : résidus de cultures végétales (62%), effluents d’élevage (20%), déchets agro-industriels (14%) et résidus de cultures maraichères (4%). La valorisation énergétique s’effectue par cogénération, et l’énergie thermique est valorisée pour le process de méthanisation (24%) et le séchage de digestat (76%). Le digestat brut subit une séparation de phases, la phase liquide est épandue sur les terres des exploitations, et la phase solide (séchée) est compostée pour être commercialisée.
La SAS Lulimetha, porteuse du projet de méthanisation à Bords (17), a pour actionnaire unique le GAEC de la Robertière, une exploitation agricole en atelier bovin lait. L’installation est la première unité de biométhanisation agricole en Charente-Maritime. D’une puissance de 220 kWé, elle permet de mieux valoriser les effluents et sous-produits végétaux de l’exploitations, de diversifier ses activités, de produire de l’énergie renouvelable ainsi que de l’engrais à l’échelle locale.
L’approvisionnement s’élève à 4.950 tonnes par an : résidus de cultures végétales (41%) et effluents d’élevage (59%). La valorisation énergétique s’effectue par cogénération, et l’énergie thermique est valorisée pour le process de méthanisation, le séchage de fourrage et de céréales ainsi que le chauffage d’une serre maraichère. Le digestat brut subit une séparation de phases, avant d’être épandue sur les terres agricoles.
Pour rappel : basée sur la production de biogaz grâce à la valorisation de déchets organiques, le développement de la méthanisation contribue aux objectifs en faveur de la transition énergétique (développement des énergies renouvelables, réduction des GES...). Elle constitue par ailleurs l’un des leviers qui permet d’aboutir à une économie décarbonée, comme l’attestent plusieurs études, avis et rapports produits récemment par l’Ademe (voir notre article : La méthanisation, partie intégrante de la transition énergétique).