Méthanisation : les eurodéputés disent Oui
Entressen, Istres, Fos, Marseille et compagnie : c’est le feuilleton « Sous le Soleil » revu et corrigé, version déchets. Personne ne désarme, tant les protagonistes sont convaincus de leur bon droit et de leur façon d’envisager la chose. Pour l’heure, d’aucuns sont satisfaits. Un nouvel épisode agrémente cette histoire mouvementée puisque les eurodéputés ont dit Oui à la méthanisation des déchets. On change donc de registre et on se projette dans une autre série qui pourrait bien être « Plus belle la vie »...
« Qu'une instance, et pas n'importe laquelle, s'intéresse à nos problèmes de pollution, c'est une première satisfaction », a commenté Bernard Granié, Président de Ouest Provence, hier, à l’issue du vote à l’unanimité de la Commission des pétitions qui examinait le rapport de la mission d’enquête, venue au mois de septembre à Fos et Marseille, enquêter sur le dossier de l’incinérateur.
Le rapport se satisfait notamment du dialogue qu’ont enfin engagé la Communauté Urbaine de Marseille et Ouest Provence pour trouver ensemble une solution environnementale et économique pérenne. C’est la proposition de transformation de l‘incinérateur en centre de méthanisation, actuellement étudiée par les deux intercommunalités, qui a reçue l’adhésion des eurodéputés, «la transformation de la partie incinération du centre de traitement projeté à Fos pour en faire de la méthanisation est une possibilité qui devrait être clairement envisagée », estime en effet le rapport qui conclu « Si les coûts seront probablement importants, les bénéfices potentiels pour la qualité de l’air et la santé de la population de Fos-sur-Mer et Port Saint-Louis, le sont davantage ».
Le document voté à l’unanimité précise également que la visite de la décharge d’Entressen a « confirmé que des travaux importants ont été effectués pour sa réhabilitation (…) Il semble que cette décharge pourrait fonctionner jusqu’en 2009 ». « Ce qui nous laisserait le temps des travaux de transformation du four en méthaniseur », commente Bernard Granié. « Que l'Europe se dise prête à prolonger la durée de fonctionnement de la décharge pour favoriser la recherche d'un consensus peut aussi être interprété comme une bonne nouvelle » conclu-t-il.
La commission des pétitions a enfin réclamé dans son rapport « une étude épidémiologique sur la zone rapprochée », des « mesures concrètes visant à réduire la pollution de la zone pour les années à venir ». La Commission Européenne devrait se prononcer définitivement sur le dossier dans les semaines qui viennent.