La société Méthajoule et le fonds d’investissement régional OSER co-investissent ensemble sur un projet de méthanisation en région Auvergne Rhône-Alpes, à Saint-Bonnet-de-Salers (15). D’une puissance de 332 kW en cogénération pour une production attendue de 2,6 GWh d’électricité, il sera également couplé à une fourniture de 1,4 GWh de froid à la coopérative laitière voisine…
Implanté à proximité de la coopérative fromagère de Saint-Bonnet-de-Salers, le projet prévoit la construction d’une unité de méthanisation basée sur un procédé voie sèche discontinue. Ce site traitera 10.950 tonnes d’intrants composés à plus de 80% par des effluents agricoles issus de 10 exploitations, toutes sotuées dans un rayon de 10 km autour du site. Le digestat produit sera restitué chez les différents agriculteurs afin d’être épandu sur les exploitations, réduisant les besoins d’intrants organiques.
Au total, ce sont près de 90 exploitants agricoles qui bénéficient de ce projet, pérennisant ainsi l’activité agricole sur le territoire. Pour assurer la construction, OSER et Méthajoule ont veillé à nouer des partenariats avec des entreprises locales. Les 2 co-actionnaires s’inscrivent sur une durée d’investissement long terme (15 ans) : OSER est un fonds d’investissement "patient", dédié au financement des énergies renouvelables sur la région Auvergne Rhône-Alpes, à travers des prises de participation minoritaires dans une logique territoriale. Le montant total de l’opération est de 3,4 M€. Les premiers travaux ont démarré fin novembre 2015 et la mise en service complète des installations devrait intervenir sur le premier trimestre 2017.
OSER et Méthajoule poursuivent leurs discussions en vue d’autres co-investissements sur des projets de méthanisation sur le territoire régional, avec notamment la poursuite du programme Salers Biogaz, qui devrait rapidement voir la construction de 2 autres centrales. Ainsi le programme initié et accompagné par la communauté de communes du Pays de Salers devrait prendre son essor et apporter une solution de valorisation complémentaire aux nombreux effluents agricoles présents sur le territoire. L’objectif est de déployer plus de 1 MW à horizon 2019 et une capacité de traitement de 50.000 tonnes par an.