Microsoft soutient le recyclage des ordinateurs en Afrique
Le leader mondial des fabricants de logiciels informatiques, vient d'annoncer ce lundi le lancement en Afrique d'un vaste programme de recyclage d'ordinateurs. Ils seront reconditionnés avec ses logiciels avant d'être redistribués. La priorité de cette initiative est de permettre d'équiper des populations à faible revenus tout en créant une filière de recyclage locale. Mais, en même temps, elles s'habitueront à utiliser des logiciels Microsoft alors que l'usage de logiciels libres ne cessent de se développer...
Ce programme, en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour le Développement Industriel (ONUDI), vise à faciliter l'accès du continent africain aux Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), a précisé Cheick Modibo Diarra, président de Microsoft Afrique. "D'ici 2010, un milliard d'ordinateurs devront être recyclés dans le monde, et l'Afrique pourra bénéficier de plus de la moitié d'entre eux", selon lui.
Microsoft va récupérer des PC et les confier à des PME et/ou desPMI africaines qui vont les reconditionner et y insérer des logiciels Microsoft, favorisant du coup la création d'emplois en Afrique, et contribuant aussi à diminuer la pollution. Ils seront ensuite cédés aux PME/PMI sur une base de 70 à 100 USD/unité.
C'est une véritable filière locale de recyclage des DEEE qui va être mise en place au service de la vente d'ordinateurs de réemploi. Le premier atelier pilote va démarrer en Ouganda. A terme, cela pourrait avoir des répercussions sur l'activité des sociétés de recyclage au sein des pays développés. A cet égard, il reste une petite zone d'ombre : on ne sait pas si ces ordinateurs seront donnés ou vendus.
Ce projet va coûter à la firme américaine plusieurs dizaines de millions de dollars, un ordinateur recyclé valant entre 25 et 90 dollars (environ 19 - 67 euros), a indiqué de son côté Jean-Philippe Courtois, Président de Microsoft international. "Nous allons aider dans les 15 ans à venir à la transformation du système éducatif en donnant un accès plus large aux Ntic partout en Afrique, notamment dans les écoles et en promouvant les talents locaux", a-t-il affirmé.
M. Courtois a également rappelé que Microsoft allait traduire son système d'exploitation dans les langues africaines : "80% des personnes sur le continent ne savent ni lire, ni écrire, l'anglais ou le français, mais ils ont droit d'accès aux NTIC et à pouvoir s'en servir", a-t-il précisé.
Pour en savoir plus : lisez l'entretien de Barbara Kreissler de l’Onudi à notre confrère de Libération