Mieux compendre le cycle du carbone pour mieux prévoir le climat : la campagne Carboeurope


Le département des Landes a été choisi comme champ d’expérimentation pour sa faible population, sa proximité de l’océan et l’homogénéité de ses cultures (grandes surfaces de maïs et forêts) : de quoi simplifier le travail des scientifiques pour échantillonner le CO² sur plusieurs couverts végétaux, étudier son transport à l’échelle régionale, et mettre au point sa représentation dans un modèle décrivant les échanges de CO² entre l’atmosphère et la surface terrestre.
Le dispositif expérimental déployé est important : il comprend un PC au centre de recherche de Météo-France à Toulouse, un site central de mesures à St-Symphorien (Landes), un site secondaire à Marmande (Lot et Garonne), une tour de 50m de haut à Biscarrosse (Landes), une dizaine de stations de mesures de flux de CO², quatre avions instrumentés et un ensemble de mesures de télédétection.
L’exploitation des mesures se poursuivra ensuite jusqu’en 2007. Elle permettra aux chercheurs de Météo-France d’étudier la possibilité de prendre en compte le cycle du carbone dans les modèles de prévisions météorologiques et climatiques, afin de prévoir l’évolution de la concentration atmosphérique du CO².
Carboeurope implique plus de 50 laboratoires européens et engage un budget de 14 millions d’euros sur cinq ans. Cette campagne est soutenue par Météo-France, le CESBIO (Centre d’Etudes Spatiales de la BIOsphère), l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique), le Laboratoire d’Aérologie et le LSCE (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement). Carboeurope engage aussi les universités d’Amsterdam, de Valence et de Stuttgart, le Max Planck Institude (Iéna, Allemagne) et deux équipes « avion » italiennes.

