Mieux gérer les déchets d'emballages légers en bois

Le 15/03/2007 à 16:19  

Mieux gérer les déchets d'emballages légers en bois

emballages légers en bois Le SIEL (Syndicat des Industries de l’Emballage Léger en bois) a lancé une étude dont le but est de structurer des filières locales dédiées à la valorisation et d'améliorer la gestion des emballages usagés en bois (caisses, cagettes et palettes)...

On distingue 3 catégories d’emballages en bois :
les emballages légers, très utilisés pour la distribution des produits alimentaires : cagettes, bourriches (beurre, huîtres), paniers, boîtes (fromage), barquettes, et les secteurs boulangerie, horticulture etc. ;
les emballages lourds, destinés à faciliter la manutention et le transport : palettes, caisses palettes et plateaux ;
les emballages industriels, de toutes dimensions, à destination des quatre coins du monde.

L’étude a démarré avec la mobilisation de 3 enseignes partenaires, qui déterminent des territoires spécifiques de tests où sont analysées les opportunités de valorisation plus systématiques des emballages en fin de vie : le territoire "Nord" avec la chaîne de distribution Auchan, le territoire "Est" avec le Mouvement E. Leclerc, et le territoire "Ile-de-France" avec le groupement des Mousquetaires.

L’enquête menée avec les enseignes permet d’estimer les volumes d’emballages bois usagés produits par la grande distribution :
un hypermarché génère environ 100 tonnes par an d’emballages bois (25 tonnes de cagettes usagées par an et 75 tonnes de palettes) ;
un supermarché génère environ 50 tonnes par an d’emballages bois (20 tonnes de cagettes par an et 30 tonnes de palettes).

Le gisement potentiel par département pour les hyper et supermarchés serait de 4 500 t/an. On peut donc estimer que chaque filière de valorisation peut générer jusqu’à 6 emplois directs sur chaque territoire de collecte et de valorisation. En considérant chaque département comme territoire de collecte (territoire compris dans un rayon de 45 km autour du point de transformation), le potentiel d’emplois direct à créer serait de 100 emplois d’encadrants et d’au moins 500 emplois en insertion.

Il s’agit donc de structurer des filières, avec des partenaires économiques importants, pour élargir la collecte à l’ensemble des autres détenteurs (notamment les marchés locaux, les commerçants, les entreprises...), et de garantir plus systématiquement une valorisation de la part bois des déchets aujourd’hui collectée par la collectivité (cette dernière ne disposant pas toujours des modes de valorisation).
Il s’agit également de favoriser les filières courtes de valorisation des Emballages Légers en Bois (ELB) qui se traduit forcément par des gains en CO2 émis. Certains produits fabriqués avec les ELB (paillage horticole par exemple) peuvent être revendus dans les magasins ou utilisés par les collectivités locales (dans les jardins publics par exemple). Ce point répond à une exigence de cohérence des politiques de lutte contre le changement climatique. En outre, les projets d’implantation de chaufferies biomasse (avec réseau de chaleur pouvant alimenter les magasins partenaires par exemple) pourraient engendrer des économies d’énergie supplémentaires.

Le SIEL
Le Syndicat des Industries d’Emballage Léger Bois rassemble les entreprises de producteurs d’ELB sur le territoire français soit une centaine de sites de production (fruits, légumes, fromages, produits de la mer, viticulture, boulangerie, horticulture).
La profession réalise un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros et représente une source directe ou induite de 10 000 emplois en zone rurale de production. Sa production par an représente 70 % de la production nationale de peupliers, soit 1 million de m3 de grumes.