Mines d'or du Châtelet: réhabilitation en vue
La mine a fonctionné pendant un demi-siècle, de 1905 à 1950, et elle a exploité jusqu'à 300 personnes au plus fort de son activité. L'insuffisance de métal précieux dans le minerai a entraîné l'arrêt de son exploitation, et elle est tombée en ruine. Après la disparition des exploitants, de nombreuses années plus tard, le travaux de réhabilitation furent confiés à l'ADEME par un arrêté préfectoral du 21 juillet 1999. Le site étant pollué à l'arsenic seule l'intervention de professionnel pouvait être concluante. Donc, non seulement l'ADEME doit dépolluer le site, mais aussi favoriser sa réintégration dans l'environnement paysager. Les travaux, qui n'ont pu commencer qu'en mars 2010 "prévoient plusieurs interventions spécifiques, certaines d'entre elles étant assez singulières! En effet, une colonie de chauves-souris , des grands rhinolophes, a pris possession de la mine après sa fermeture. Il s'agit d'une espèce protégée, aussi allons-nous la maintenir sur le site et favoriser son développement. Nous lui réservons l'ancienne tour de la malaxage, que nous flanquerons d'un nouveau bâtiment où elle pourra prospérer".
Après avoir réalisé une étude de risques et effectué un "point zéro" du site et des ses alentours pour connaître le niveau de pollution du site, l'Ademe a procédé aux travaux. La première étape fut achevé en juin 2010: un petit pont ancien a été renforcé et des pistes ont été recréées pour faciliter l'accès aux engins. Une digue est aussi en cours de construction le long de la Tardes, un affluent du Cher, en contrebas du site. En effet, les déchets miniers sont sur un terrain en pente jusqu'aux bords de la rivière et lorsqu'il pleut, les eaux chargées d'arsenic se déversent dans la rivière. Le nouvel ouvrage aura pour but de protéger le pied du stockage. Les travaux sont menés par le groupement Guintoli et Muller TP.
La partie démolition aura lieu d'août à décembre 2010. La totalité des bâtiments doivent être détruits en raison de leur forte contamination. La terre et les matériaux obtenus seront contenus dans un alvéole étanche. Par ailleurs, le chemin actuel qui mène au site sera fermé et les accès définitifs pour les riverains seront aménagés. Au printemps 2011, les travaux doivent être achevés et ce après avoir replanté de nombreux végétaux tels que des fougères, de la bruyère, de la prairie, et des haies champêtres. Le site en lui-même sera fermé au public. Mais l'aire de vie construite pour abriter les installations de chantier sera réaménagé en parking pour les touristes voulant visiter le village du Châtelet.