Mondial de l’Auto: Les Français veulent se mettre au vert !
En pleine crise pétrolière, et quelques jours après l’annonce du plan gouvernemental sur les biocarburants, Direct Assurance publie les résultats d’une étude nationale sur « Les Français face à la pollution automobile » (1). Une étude qui tord le cou à pas mal d’idées reçues… : 69% des Français disent « Oui » au bonus/malus pollution et 57% des conducteurs sont prêts à payer plus cher à la pompe pour «rouler propre »...
Plus des 2/3 des conducteurs ne polluent pas - ou polluent peu. C’est en tout cas ce qu’ils croient, selon le sondage réalisé les 2 & 3 septembre derniers par l’Ifop pour le compte de Direct Assurance. En réalité, les conducteurs Français produisent par exemple près de la moitié de l’oxyde d’azote (48%) et plus du quart du dioxyde de carbone (26%) rejeté chaque année dans l’Hexagone (2).
Surprise : cette tendance au déni est encore plus marquée chez les conductrices que chez les conducteurs (seules 25% d’entre elles estiment en effet qu’elles polluent). Mauvaise foi, diront les uns ; voitures tout simplement moins puissantes, rétorqueront les autres… Mais dans l’ensemble, les conducteurs français restent de toutes façons assez fidèles à la tradition du « C’est pas moi, c’est l’autre… », déjà mise en évidence dans les précédentes enquêtes de Direct Assurance (3) .
Payer plus pour polluer moins ? Oui à 76% !
On semble pourtant assez loin de l’indifférence quasi-générale qui prévalait sur ce sujet il y a encore quelques années. Pour preuve : 46% des personnes interrogées disent aujourd’hui « souffrir de la pollution automobile ». Cette perception est même majoritaire chez les femmes (52%) et – phénomène notable – plus on est jeune, plus on est sensible à cette pollution. Les 18-24 ans constituent même la seule tranche d’âge qui souffre majoritairement du phénomène (à 53%).
Dans ce contexte, les 3/4 des personnes interrogées (76% exactement) seraient même prêtes à utiliser les biocarburants quitte à mettre la main au portefeuille ! Et ce même si leur prix excédait de plus de 10% celui de l’essence aujourd’hui !! Le chiffre se maintient à 57% chez les conducteurs eux-mêmes. Véritable engagement ou simple déclaration d’intention ? Les Français savent en tout cas de quoi ils parlent : tous (96%) ont entendu parler des véhicules électriques ; même chose ou presque (93%) pour le GPL. Même des énergies comme le colza (à 72%), l’éthanol (51%) ou l’hydrogène (47%) sont connues par une très grande partie de la population. Cela signifie tout simplement que rouler vert ne fait désormais plus partie de l’ordre de la science-fiction. La voiture du futur, c’est pour maintenant. En tout cas, le marché semble prêt.
L’incitation fiscale comme moteur du changement
Dans ces conditions, alors que la France se situe en-deçà du cadre fixé par l’Union Européenne en matière de biocarburants, alors que son agriculture ne demande pas mieux que de se voir offrir de nouveaux débouchés : qui freine ? Ce n’est pas le faible avancement de la recherche ou des technologies (9% des interrogés seulement citent cet argument) ; pas non plus l’inefficacité des techniques mises au point à ce jour (7%) ; davantage, peut-être, le coût de production de ces techniques (pour 18% des sondés, et même jusqu’à 31% chez les 18-24 ans). Mais ce que les Français considèrent globalement comme le frein numéro 1 à une conduite plus propre, ce sont, à tort ou à raison, les réticences de l’industrie pétrolière (à 41%).
Comment, dès lors, pousser les Français à rouler vert ? On peut résumer leur position en trois points :
ils sont contre la contrainte
ils se montrent très favorables aux incitations fiscales
et ils s’inscrivent majoritairement dans la logique « pollueur /payeur »
Du côté des contraintes, d’abord : la mise en place d’une circulation alternée dans les grandes villes (2%) ou une réduction supplémentaire des limitations de vitesse (12%) ne recueillent que très peu de suffrages. On le sait, les Français sont beaucoup plus sensibles aux incitations fiscales : bien qu’ils se déclarent prêts à payer plus chers pour rouler vert, ils accueilleraient par exemple favorablement (pour l’exacte moitié d’entre eux) une réduction des taxes sur les biocarburants, afin de ne pas « plomber » leur coût à la pompe.
Mais s’il est une mesure qui recueille leur accord, c’est l’instauration d’un bonus/malus pollution, tel qu’il avait été annoncé au début de l’été par les Pouvoirs publics. 69% des Français la verraient en effet d’un bon œil. Reste à savoir si une telle mesure dissuaderait véritablement les Français d’acheter des voitures reconnues plus polluantes.
(1) Enquête réalisée par l’Ifop les 2 et 3 septembre 2004 auprès d’un échantillon national représentatif de 959 personnes. Les résultats complets sont disponibles sur simple demande.
(2) Source : Cetipa (Centre Interprofessionnel Technique d’Etude de la Pollution Atmosphérique)
(3) En juin 2003, Direct Assurance avait réalisé une première enquête : «Qui sont ces Français qui prennent la route des vacances ? ». Elle avait été suivie d’une deuxième étude, en février 2004, sur le thème du Permis probatoire.
Pour mémoire, Direct Assurance est une société du Groupe AXA, fondée en 1992. Numéro 1 français de l'assurance auto en direct, l’entreprise fait aujourd’hui partie des compagnies d'assurance dommages à plus forte croissance en France. Animée par plus de 630 salariés, elle compte aujourd’hui près de 400 000 clients et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 173 millions d’euros en 2003. Direct Assurance défend pour ses clients le meilleur rapport qualité-prix de ses garanties et services et revendique qu’ « être direct est le meilleur service à rendre à ses clients ». Direct Assurance – Efficace sur toute la ligne –