Montréal : un exemple en matière de civisme et de propreté
C'est demain que va rentrer en vigueur un réglement fort strict en matière de civisme et de propreté au sein du centre-ville de Montréal. Ville-Marie entend ainsi "être reconnu comme l’un des centres-villes les plus propres parmi les grandes villes du monde". Cela va obliger les citoyens, les commerçants à changer leur comportement, et ceci avec une nouvelle approche pour concevoir et parvenir à gérer au mieux la propreté. L'objectif est de responsabiliser aussi bien les résidants que les visiteurs et que chacun d'entre eux soit désormais conscient que "La propreté, c'est mon affaire"...
Les autorités locales partent du principe que le civisme est une valeur fondamentale de toute société et que la propreté en est une résultante. C'est tout simplement une question de respect de soi et des autres.
Dès lors, il faut définir des régles précises pour que chaque citoyen soit conscient et assume chaque jour sa part de responsabilité pour maintenir la propreté. C'est le sens du "Règlement sur le Civisme, le Respect, et la Propreté" que le conseil d'arrondissement de Ville-Marie à Montréal vient de réaliser et dont l'application débute en ce mois de juin 2007. Il fixe plusieurs obligations au citoyen :
L'obligation de nettoyer quotidiennement la devanture de son édifice ainsi que les 60 premiers centimètres de la chaussée.
La responsabilité pour les bars et restaurants d’installer des cendriers extérieurs et de les vider régulièrement.
La responsabilité pour les commerçants d’assurer la propreté des aires de stationnement et des lieux publics adjacents à leur place d’affaires.
La responsabilité pour les propriétaires de biens mobiliers sur le domaine public (exemple : Bell / Postes Canada / Stationnement de Montréal / Société de transport de Montréal) d’éliminer eux-mêmes les graffitis sur leur mobilier.
L'interdiction de distribuer aux passants sur les trottoirs des feuillets publicitaires ou de les déposer sur le pare-brise des voitures.
Pour surveiller l'application de ces mesures, le nombre d'inspecteurs a été multiplié par 4. Ce sont désormais 13 inspecteurs à temps complet qui veilleront au respect de la nouvelle réglementation. Ils pourront, si besoin, notifier aux contrevenants des amendes sévères. Elles varieront d’un minimum de 125 dollars (par exemple pour un mégot ou un papier jeté par terre), à 4 000 dollars pour la récidive d’un méfait majeur (par exemple pour un restaurateur qui ne disposerait pas adéquatement des graisses et huiles ou qui les laisseraient sans protection dans la ruelle arrière de son restaurant). Les recettes des amendes seront reversées au Fonds d’embellissement de l’arrondissement de Ville-Marie.
Dans le même temps, les budgets alloués à la propreté par l’arrondissement sont passés de 26,8 millions $ en 2006 à 28 millions $ en 2007.
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