Moselle Nord : le traitement des déchets, en fin d'études...
Toute jeune structure, le Syndicat Mixte de transport et de traitement des déchets ménagers et assimilés de Lorraine Nord, qui a pour compétence le transport, le traitement et la valorisation des déchets ménagers et assimilés, a été créé par arrêté préfectoral le 23 décembre 2010 : il intervient sur un territoire rassemblant plus de 182 000 habitants regroupant la Communauté d'Agglomération Portes de France Thionville (C.A.P.F.T), la Communauté d'Agglomération du Val de Fensch (C.A.V.F.), la Communauté de Communes de Cattenom et Environs (C.C.C.E.) et la Communauté de Communes des 3 Frontières (C.C.3.F.)
En 2015 et 2016, il s’est penché sur plusieurs projets nécessitant réflexion : l’élargissement de son périmètre, le recrutement de nouveaux agents, la mutualisation des services, la relance de tous les contrats de traitement (ordures ménagères résiduelles, transport, tri, déchets Verts, verre) et celle des contrats de gestion du "bas de quai " de l'ensemble des déchetteries du territoire, la réalisation d'un programme de prévention à l'échelle du territoire et le lancement d'une étude complémentaire, à celle réalisée lors du mandat précédent, visant à proposer aux élus une solution de valorisation innovante sur le Nord Mosellan.
Convaincu qu’il faut aller plus avant en matière de valorisation des déchets, les décideurs étudient depuis des mois différentes pistes, dont celle de la bio méthanisation, un procédé qui a justifié une visite technique à Beckerich, une commune regroupant huit villages de l’Ouest luxembourgeois, et qui vise l’atteinte de l’autonomie énergétique…
« Notre syndicat est, non seulement un outil de gestion de l’environnement et de la problématique des déchets, mais aussi un outil fédérateur permettant aux adhérents de créer la synergie et la dynamique suffisantes pour réaliser les investissements nécessaires et assurer la maîtrise d’une filière de traitement garantissant notre autonomie pour les prochaines années. Le Sydelon s’engage dans la recherche de technologies alternatives afin d’apporter une solution durable et respectueuse de notre environnement à la problématique du transport et du traitement de nos déchets. Les enjeux environnementaux et financiers sont majeurs et le Sydelon mettra tout en œuvre pour apporter les solutions les mieux adaptées au développement harmonieux de notre territoire », indique d’ailleurs Michel Paquet, qui préside le syndicat…
Une chose est sure : en 2017, puisque plusieurs scenari ont été sélectionnés, il va falloir opter, d’ici fin mars…
Si en 2012, une première étude penchait sur le tri mécano-biologique, une possibilité qui n’a pas été retenue, plus tard, on a imaginé une stratégie autour plusieurs axes, ce qui a justifié des visites de sites divers, proposant des solutions différentes, la méthanisation n’étant pas écartée, de la même manière que la filière bois et les chaufferies. Le Sydelon en tout état de cause souhaite miser sur les complémentarités avec les structures existantes et par conséquent baser la politique déchets à mettre en oeuvre sur plusieurs modes de valorisations, ceci étant interdépendant de la nécessaire optimisation des coûts/dépenses inhérents à la collecte et au traitement des déchets produits sur les territoires des quatre EPCI membres du syndicat.
Dès lors que les scenari possibles auront été étudiés et que l’un sera retenu, restera à concrétiser sur le terrain : du fait des délais classiques pour bénéficier des autorisations administratives, choisir les sites, mettre en œuvre les procédures, il faudra attendre 2019 pour que ce qui a été bien pensé devienne réalité…