MTB met le cap sur les déchets plastiques, marins...

Le 12/06/2017 à 8:01  

MTB met le cap sur les déchets plastiques, marins...

Le Manta collecteur de déchets plastiques en mer Chaque année, on estime à 8, voire 10 millions de tonnes, les quantités de déchets plastiques déversées dans les océans , l'essentiel de ces tonnages provenant de la Terre. Nombreux sont les scientifiques, ONG et marins de renommée internationales à tirer la sonnette d'alarme, puisque si rien n'était mis en œuvre pour inverser la courbe, d’ici à 2025, la quantité de ces déchets plastiques entrant dans le milieu marin pourrait être multipliée par 10, tandis qu'à l'horizon 2050, les océans contiendraient davantage de débris de plastiques que de poissons. Dans ce contexte et parce que l'une de ses spécialités et de concevoir des machines, MTP s'est lancé dans un projet d'envergure, initié par l'association The Sea Cleaners, baptisé Manta...

 Créé il y a 35 ans, MTB a fait de la gestion des déchets industriels, sa spécialité avec trois façons de cerner la question :
Le recyclage et la valorisation des déchets complexes et métaux non-ferreux, sur son site de 80 000m2 où l'entreprise exploite 5 lignes de recyclage (40 000 tonnes de déchets y sont valorisées chaque année), qui couvrent le traitement de tous types de déchets non ferreux, en garantissant une qualité premium aux matières premières qui résultent des opérations menées
La conception et l’installation d’usines clefs en main, via une division Engineering
La conception et la fabrication de machines dédiées au recyclage : l'entreprise développe, usine et fabrique en interne des machines ou des unités complètes pesant jusqu’à 800 tonnes et ce, avec succès puisque ce sont aujourd’hui 2 000 machines MTB qui sont opérationnelles dans 50 pays, dont une présence significative aux US, puisque 80% du marché du traitement de câbles est équipé en matériel de traitement signé MTB.

A l’occasion de la journée mondiale de l’océan, qui a eu lieu ce 8 juin,  MTB a officialisé le partenariat tissé avec The Sea Cleaners (Yvan Bourgnon, célèbre skipper à l’initiative de l’association, ayant souvent été confronté à la pollution marine durant ses traversées) pour son projet Manta, un voilier géant pour dépolluer les océans. Les deux entités qui s'étaient rencontrées à l’occasion de la Cop 22 (Marrakech,décembre 2016), ont en effet, dès leurs premiers échanges, constaté une vision commune, des valeurs et une culture partagées, ce qui a fait naître les contours d’un projet commun : MTB a fait le choix d’apporter un double soutien à l’association en finançant une partie du projet et en apportant des compétences techniques à la réalisation d'un navire révolutionnaire collecteur de plastiques.

Ce gigantesque quadrimaran, le Manta (en référence à la raie Manta et sa grande capacité de filtration d’eau) mesurera 60m de long pour 49m de large : il disposera de herses de 72 mètres qui pourront être déployées pour collecter les plastiques dans n’importe quel océan ou mer du globe, intègrera un système de collecte biomimétique (inspiré des fanons des baleines qui filtrent l’eau), sera équipé de deux collecteurs situés à l’arrière et reliés aux systèmes de transfert des plastiques vers des cuves. Les déchets seront triés et compactés à bord. Le bateau sera calibré pour capter jusqu’à 300 mètres cube de déchets, tandis que le chargement en plastique représenterait une quantité d’environ 100 tonnes de plastiques par voyage. L’association espère être à même de collecter environ 1 200 tonnes de déchets par an et par bateau...
Un premier prototype doit être lancé fin 2017 pour mettre au point le système de collecte immergé des plastiques (ce bateau sera doté d’un dispositif électronique d’émissions sonores permettant l’éloignement de la faune marine à l’approche du navire, afin d’éviter la pêche accidentelle). Le Manta prendra la mer en 2021 pour trois ans de campagnes pendant laquelle le navigateur ira à la rencontre des Etats, des collectivités, afin de développer d’autres navires ; avec une centaine de Manta, on pourrait nettoyer les mers, car 95 % des macro-plastiques se concentrent sur 5 % des surfaces maritimes...

 

Le Manta