L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a publié une nouvelle brochure : "De la production au traitement des déchets de nanomatériaux manufacturés" (réf. INRS ED6331). Objectif : apporter des éléments d’aide au repérage des risques et au choix des mesures de prévention adaptées à l’ensemble des professionnels concernés par la production et la gestion de nanodéchets, en s’appuyant sur les différentes filières de collecte, de valorisation et d’élimination possibles...
"En quelques années, les nanomatériaux manufacturés ont connu un développement rapide. Du fait de leurs propriétés souvent inédites, ils sont aujourd’hui fabriqués et utilisés dans de très nombreux secteurs industriels : l’agroalimentaire, le textile, la pharmacie, la cosmétique, le BTP... Cet essor s’accompagne de la production de déchets qui peuvent présenter un risque potentiel pour les salariés qui les produisent, mais également pour ceux amenés à les collecter, à les entreposer, à les transporter et à les traiter, que ce soit dans les usines d’incinération, les installations d’enfouissement ou les entreprises de recyclage", explique Myriam Ricaud, Experte en prévention des risques chimiques à l’INRS.
L'INRS distingue 2 grandes catégories de nanodéchets qui doivent faire l’objet de mesures spécifiques. La première est celle des déchets contenant des nanomatériaux "libres" ; ils sont susceptibles de relarguer des nanomatériaux dans l’environnement de travail et doivent être considérés et traités comme des déchets dangereux. La seconde catégorie est celle des déchets contenant des nanomatériaux "liés", c’est-à-dire inclus dans des matrices (plastiques, caoutchouc, béton...) qui limitent, dès lors que leur intégrité est préservée, leur dispersion.