Navires en fin de vie : cap sur Paris

Le 17/05/2006 à 12:35  

Navires en fin de vie : cap sur Paris

Démantèlement d'un navire La France accueillera la première réunion du groupe de travail européen sur la problématique des « navires en fin de vie » à Paris le 24 mai prochain a-t-on appris hier dans l’entourage du ministre français de la défense, Michèle Alliot-Marie qui s'est rendue à Brest (Finistère) vendredi dernier, à moins de six jours de l'arrivée de l'ex-porte-avions Clemenceau dans le port militaire...

« Ce qu'on va faire pour le 'Clemenceau' doit servir de base à la filière européenne de déconstruction des navires » en fin de vie, a déclaré la ministre de la Défense. Mais elle a précisé que « la décision d'installer pareil chantier à Brest ne dépendrait pas d'elle »...

Cette rencontre européenne, qui se déroulera à l’invitation du Chef d’Etat Major de la Marine française, doit permettre de réfléchir à la manière dont les Européens pourraient coopérer pour régler le sort à donner à ces bateaux.

La France, après l’affaire du porte-avions Clemenceau, s’efforce de rallier ses partenaires européens à une réflexion globale sur le problème du démantèlement des navires en fin de vie.

Et nombreux sont ceux qui considèrent Brest comme le port idéal pour ce faire…

Disposer sur le même site de la construction et de la déconstruction «serait un avantage certain», a plaidé la Vice-présidente du Conseil Régional, Jannick Morrisseau, en charge de la mer. C'est une chance pour Brest qui peut en faire «une activité supplémentaire», a renchéri Jean-Paul Hellequin, Président de l'association Mor Glaz qui lutte contre les dérives du monde maritime. Selon lui, ce chantier disposerait d'un plan de charges en forte augmentation dans les prochaines années avec, notamment, «55 navires militaires français, 44 britanniques… sans compter les 2 000 pétroliers à simple coque».

Selon d’autres estimations, ce sont environ 1000 navires, civils ou militaires, qui sont en train de rouiller dans des ports ou cimetières marins…

Devant tant d'insistance à défendre la mise en place d'une filière européenne de démantèlement des navires en fin de vie dans le Finistère, Michèle Alliot-Marie s'est retranchée derrière le temps des procédures.

« Un groupe de travail européen sur le sujet s’est réuni lundi à Bruxelles», a-t-elle dit, «et j’ai plaidé pour que la réunion suivante se tienne à Paris, le 24 mai prochain, mais il n'y aura pas de décision avant 2008 ou 2009», a-t-elle expliqué, soulignant que la création d'un chantier européen doit recueillir l'assentiment de l'ensembles des 25…