Nonant-le-Pin : 200 jours d'occupation

Au lendemain de la commémoration du 8 mai 1945, l’opposition au site d’enfouissement de GDE fait les comptes : 200 jours d’occupation, déjà, 200 jours que l’entrée est bloquée pacifiquement par les riverains et des assos qui croisent le fer via une guérilla juridique, avec l’une des plus grosses entreprises de recyclage de ferrailles et métaux de France…

C’est désormais un petit village qui ne figure certes pas sur la carte de France, mais que tous connaissent dans la région et ailleurs. Opposés farouchement à l’exploitation du centre d’enfouissement crée et devant être exploité par GDE, ils résistent depuis le 24 octobre de l’année dernière : riverains, militants écologistes, élus des communes environnantes, professionnels du monde équin, organisent les rotations, jour et nuit, de sorte à protéger le campement (de mieux en mieux organisé, il faut le dire).

Depuis 200 jours, 20 personnes au moins, dorment, mangent, échangent et ce 24h sur 24, ceux du matin, relevant ceux de la nuit.
Un camion a été aménagé en chambre à dormir, une remorque fait office de cuisine. Autour, des tentes, des tables, des chaises, des canapés, des porte-manteaux…
L’objectif reste le même depuis le premier jour : faire reculer la société GDE qui avait pourtant obtenu les autorisations de l'Etat pour exploiter ce centre d'enfouissement de déchets industriels.
En juin, on y verra sans doute plus clair quant à l’issue de ce conflit : le tribunal de grande instance d'Argentan et la cour d'appel de Caen doivent en effet comme nous l’indiquions dans nos précédentes éditions, rendre jugement et arrêt sans doute déterminants…