Nonant le Pin : la mobilisation des opposants reste intacte

Le 08/10/2014 à 22:45  

Nonant le Pin : la mobilisation des opposants reste intacte

Désaccord Près d'un an s'est écoulé avant l'expulsion du 6 octobre dernier par les forces de l'ordre, des anti-GDE qui ne capitulent pas pour autant. Venue plusieurs fois sur le site pendant la campagne des européennes, Karima Delli, députée européenne EELV, viendra une nouvelle fois apporter son soutien aux militants et aux élus écologistes locaux pour dénoncer l'existence de cette installation...
Dès le 6 octobre dernier, jour de leur expulsion du site de Guy Dauphin Environnement, les opposants au CSDU ont signifié que le combat n'est pas terminé. Rendez-vous est donné ce vendredi 10 octobre à 10h au haras de la Brosse. Après une visite du haras, les militants et les élus se rendront sur une ferme mitoyenne du site de GDE à la rencontre d'éleveurs et de cultivateurs (poneys, vaches et céréales), il est programmé que la visite se termine par un échange avec les opposants à la salle des fêtes de Surdon (le quartier général provisoire du mouvement) où seront notamment abordés les problèmes juridiques liés à ce projet, les réponses politiques qui peuvent être apportées et enfin, un point sur le projet de directive européenne sur les déchets à venir à l'agenda du Parlement européen.

Le centre de stockage des déchets de Nonant-le-Pin mobilise en effet des élus européens qui restent aux côtés des opposants. Ainsi Karima Delli, députée européenne EELV du Nord-Ouest explique que "cette expulsion est une provocation. Elle relève d'une décision incompréhensible dans la mesure où nous sommes toujours en attente de décisions juridiques quant à la légalité du projet et où les preuves s’accumulent contre GDE. Je rappelle que ce type de projet, prévu au cœur d’un espace naturel riche et sensible, est aberrant et doit être banni en France, comme en Europe. Je rappelle également que les écologistes soutiennent depuis le début les opposants à ce projet de décharge. Je demande à Ségolène Royal d’intervenir pour stopper ce projet inutile et dangereux. L’accaparement des terres agricoles par des entreprises pollueuses constitue une dérive intolérable de notre système de production. La qualité de l’air, de la terre et de l’eau, qui sont le gage d’un élevage sain et du bien-vivre des familles, ne peuvent être bradées au profit des exigences de rentabilité. En ce sens, la mobilisation anti-GDE est le symbole d’une résistance citoyenne pour préserver ces ressources en milieu rural, notre bien commun à tous."

José Bové, lui aussi député européen EELV, qui était venu soutenir les opposants en avril 2014, considérait, le 6 octobre dernier que "l'expulsion n'arrêtera pas la mobilisation. Des recours juridiques persistent. Il n'est pas acceptable que ce projet s'impose au détriment de la population locale, mette en péril une économie agricole dynamique au bénéfice d'un industriel magouilleur et peu scrupuleux". Et d'ajouter que "ce projet est légitimement remis en cause. La vocation agricoles de ces terres doit être préservées, l'élevage de chevaux de course réputés ne peut être sacrifié au bénéfice d'une quelconque industrie polluante. "