Nutrifish : un projet sans arête...

Le 26/09/2012 à 11:39  

Nutrifish : un projet sans arête...

Nutrifish Du déchet pour fabriquer des gélules riche en oméga 3, voilà une idée qui ne manque pas de piquant... Et à l'heure où la nouvelle directive européenne sur les rejets incite les collectivités et entreprises à valoriser davantage leurs déchets, les promoteurs du projet de construire une usine dédiée du côté de Cherbourg, ont le vent en poupe...

 Nutrifish serait consacrée à la fabrication de gélules d'oméga 3, un acide gras essentiel pour l'homme, omni présent dans le poisson, notamment les poissons gras comme le saumon, mais faisant défaut dans notre organisme. Les utilisations des Oméga 3 sont multiples aujourd'hui, aussi bien dans l'industrie pharmaceutique, que dans l'univers de la cosmétique.
En dehors de cette filière naissante, les déchets de poissons ne peuvent être utilisés que dans l'industrie minotière. Or, il n'est pas question de développer la fabrication de farine de poissons, alors que l'on dénonce par ailleurs, ses ravages sur l'environnement.

Plusieurs partenaires se sont donc impliqués dans l'art du recyclage des déchets de saumon, avec en première ligne, les actionnaires de Saumon de France, qui élèvent des animaux en rade de Cherbourg ; l'entreprise produit évidemment une quantité colossale de déchets non valorisés, une fois les filets prélevés.
Si l'on admet que le processus de fabrication des gélules d'oméga 3 est relativement simple, puisqu'il consiste à presser à froid les restes de poisson pour en sortir une huile, laquelle est ensuite transformée et conditionnée, on admettra sans conteste que l'idée de valoriser ces déchets en produits diététiques coule presque de source. Sauf qu'il fallait y penser!

L'affaire semble bien engagée, selon les deux députés socialistes de la Manche, Stéphane Travert et Geneviève Gosselin. « Les porteurs du projet attendent pour la fin du mois la réponse de leurs partenaires mauriciens. »
La chambre de commerce et d'industrie pourrait également être le porteur immobilier du projet. L'usine serait installée près de la zone de Collignon parce que le secteur est d'ores et déjà occupé par des industries de transformation du poisson. Une trentaine d'emplois sont envisagés, histoire de bien commencer...