Obsolescence programmeée : le Parlement européen se mobilise

Le 06/07/2017 à 22:25  

Obsolescence programmeée : le Parlement européen se mobilise
Obsolescence Programmée Le Parlement européen a adopté ce 4 juillet, un rapport d'initiative visant à l'allongement de la durée de vie des produits, au bénéfice des consommateurs et des entreprises, étant entendu que cette façon de réenvisager l'avenir freine d'autant la production des déchets...

L’association HOP//Halte à l’obsolescence programmée se réjouit de son adoption à une large majorité, confirmant la nécessité d’allonger la durée de vie des produits au bénéfice des consommateurs, des entreprises et de l’environnement.

Malgré les résistances des plus conservateurs, les dispositions adoptées du rapport porté par Pascal Durand vont dans le bon sens, elles rejoignent pleinement les revendications de l’association HOP : définir et interdire l’obsolescence programmée en Europe, faciliter la réparation des produits, viser la mise à disposition de pièces de substitution de qualité et standardisées, encourager une meilleure information du consommateur, s’attaquer à l’obsolescence logicielle et proposer des solutions de modèles économiques innovants.

Vice-Président du groupe Verts/ALE et auteur de ce rapport Pascal Durand souligne qu'en adoptant ce rapport d'initiative à une très large majorité, "le Parlement positionne l'UE pour la première fois sur la problématique de la durée de vie des produits et montre qu'il existe aujourd'hui un consensus sur ce sujet qui dépasse largement le périmètre écologiste. Il a cependant fallu être très pédagogue pour porter ce rapport au sein du Parlement car l'opposition traditionnelle entre « compétitivité » et « environnement » est encore très présente.
Nous ne pouvons pourtant plus ignorer les conséquences environnementales, sociales et économiques de cette société du jetable, qu'il s'agisse de l'épuisement des ressources, des émissions liées au transport, de l'augmentation exponentielle des déchets, de la délocalisation des emplois industriels ou la perte d'emplois locaux dans la réparation ou le service, de l'exploitation sociale des travailleurs du sud, de l'appauvrissement des ménages qui acquièrent des produits de faible qualité et de la perte de confiance des consommateurs
". En d'autres termes, cette situation n'est pas soutenable.
 
"Il est nécessaire d'aborder la question de la durabilité des produits dans sa globalité, en abordant toutes les étapes du cycle de vie des objets : dès la conception avec des critères de résistance minimum et un soutien aux industriels cherchant à améliorer la durabilité de leurs produits, par un renforcement de l'information au consommateur lors de l'achat sur la durée de vie des produits et leur usage. Il faut renforcer la réparabilité des produits, informer sur la disponibilité des pièces détachées et enfin soutenir activement des modèles économiques tournés vers l'usage et plus circulaires, en s'inspirant de modèles européens qui fonctionnent, comme la Suède avec une incitation fiscale sur les réparations", a conclu l'élu.