OM en Guadeloupe : on ne fera pas l'économie d'un débat public
Depuis la dernière visite de Nelly Olin, (voir notre rédactionnel), la question de l'avenir de la gestion des déchets ménagers en Guadeloupe mobilise les responsables locaux. La révision du Plan d'élimination des Déchets Ménagers et Assimilés est en cours. Le scénario qui est retenu par la Commission de révision du PDEDMA met en avant le choix de la valorisation biologique, de l'incinération. En même temps, devant l'importance des investissements, plus de 300 M€, et des coûts de fonctionnement, le président du Conseil régional, Victorin Lurel, en appelle au débat public. Il faut dire la vérité aux guadeloupéens. Il n'écarte pas la possibilité d'un référendum...
La révision du PDEDMA en Guadeloupe est en cours. Pour le moment, on prévoit d'ici 2010 la fermeture progressive des décharges brutes après une réhabilitation des sites. Trois plateformes de compostage des déchets verts , la mise en place d'un centre de stockage des déchets ultimes, l'installation d'une unité de traitement mécano-biologique dans le sud de Basse-Terre sont envisagées. En même temps, le Conseil général privilégie le choix de la valorisation biologique des déchets via une unité de méthanisation d'une capacité de 157 000 tonnes/an pour le traitement des déchets ménagers après tri sélectif. Une unité d'incinération est également prévue
Maintenant, sur le plan pratique, le principe de la constitution d'une structure commune type syndicat mixte en charge de la gestion des équipements a été adopté la semaine dernière par l'assemblée régionale. Il n'en reste pas moins que les différents scénarios d'investissements représentent d'importants enjeux financiers : plus de 300 M€ d'investissements, et 70 M€ de coûts de fonctionnement/an. Et, en plus la mise en place du tri sélectif implique un changement de comportement de la population.
Pour toutes ces raisons, le président du Conseil régional Victorin Lurel , a déclaré qu'il s'agit d'un "sujet majeur". L'ensemble des personnes responsables doivent apporter leur contribution : "il faudrait que les maires des 34 communes de l’archipel se positionne, de même que les syndicats intercommunaux de traitement des ordures ménagères (SICTOM) de Pointe-à-Pitre et Basse-Terre se positionnent". Et , il n'a pas oublié de rappeler "qu' il faut dire la vérité aux Guadeloupéens, (...) la mise en œuvre d’une solution pérenne (...) aura des incidences sur la fiscalité locale."