OPréVert : réduire les déchets verts en Nouvelle-Aquitaine
Le 27/03/2019 à 20:17
OPréVert : réduire les déchets verts en Nouvelle-Aquitaine Entre 2010 et 2015, la production des déchets verts (résidus végétaux des activités de jardinage et d’entretien des espaces verts) en Nouvelle-Aquitaine a progressé de +17%, pour atteindre 653.000 tonnes en 2016. Problème : ce flux croissant constitue un frein important pour atteindre l’objectif fixé par la loi de réduire de -10% les quantités de déchets ménagers et assimilés (DMA) produits par habitant en 2020 par rapport à 2010. D'où l'idée d'un appel à projets...
L’Ademe Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec le Conseil régional et les services de l’Etat (DRAAF, DREAL), a lancé un appel à projets baptisé "OPréVert" pour faire émerger des projets exemplaires et novateurs permettant d’amplifier la réduction des déchets verts et de consolider leur valorisation. 15 projets ont ainsi été retenus, avec un montant global de 5 millions d’euros, dont 1 million d’euros financé par l’Ademe et la Région. Ces 15 projets représentent ensemble 143.000 tonnes de déchets verts par an, soit 23% du tonnage régional. Ils affichent un objectif moyen de réduction supérieur à 20%.
En Corrèze, le SIRTOM de la Région de Brive (121 communes pour 156.000 habitants) a été retenu pour la qualité et l’exemplarité de son projet qui prévoit notamment : la mise à disposition de broyeurs aux collectivités et établissements publics ; l’installation sur le matériel de tontes des collectivités de "kits mulching" (un dispositif qui hache l’herbe tondue et la redépose au sol) ; l’animation et la formation au compostage avec un module de gestion intégrée des déchets verts.
En Dordogne, le Syndicat Départemental des Déchets (400.000 habitants) a été distingué pour son projet qui prévoit notamment une expérimentation sur le territoire de la Communauté de communes Isle et Crempse en Périgord, avec :
la réalisation d’un "diagnostic territoire déchets verts" avec un inventaire des producteurs de déchets verts et de biodéchets ; l’ouverture d’une dizaine de lieux d’apport de déchets verts communaux aux autres producteurs ;
le prêt de broyeur avec formation préalable des utilisateurs et diffusion d’un kit d’utilisation du broyat ;
l’apport de broyats sur les sites de compostage de proximité ;
la promotion du jardinage au naturel.
Dans les Landes, le SIETOM de Chalosse (122 communes pour 78 000 habitants) a été retenu pour son projet. Il prévoit : la sensibilisation et la formation des agents et des habitants au jardinage au naturel ; la mise à disposition d’un broyeur pour les collectivités et les particuliers ; la plantation de haies vives ; la création d’une plateforme d’échanges "troc au vert".
Dans le département des Pyrénées-Atlantiques, Valor Béarn (264 communes pour 310.000 habitants) a été sélectionné pour son projet :
l’organisation de chantiers pilote en testant des broyeurs électriques, en conduisant une campagne de broyage de quartier et en mutualisant des matériels entre les communes et leurs partenaires ;
la sensibilisation des communes, des professionnels et des habitants aux pratiques alternatives de jardinage;
l’élaboration d’une démarche d’Ecologie Industrielle Territoriale (EIT) associant divers acteurs (particuliers, entreprises, agriculteurs) et comprenant des synergies et des circuits courts organisés autour des déchets verts.
Dans les Deux-Sèvres, 2 structures des Deux-Sèvres ont été retenues :
la Communauté d’agglomération du Bocage Bressuirais (38 communes pour 72.600 habitants), avec une expérimentation sur la commune de Cerizay visant le "zéro déchets verts" en déchèterie, la création d’une plateforme communale sur le cycle du végétal pour les habitants et les agents communaux, la création et la diffusion d’une charte du jardinier responsable, l’utilisation du compost et/ou du broyat dans les espaces verts et dans les jardins privés ;
la Communauté de communes du Thouarsais (31 communes pour 36.200 habitants), avec la création de placettes "zéro déchets verts" et collecte hippomobile, le test d’un bonus/malus déchets verts dans une des déchèteries, une démarche qualité comprenant l’amélioration du tri, la normalisation du broyat et le suivi de la qualité avec les agriculteurs partenaires.
En Gironde, 3 structures girondines ont été sélectionnées pour la qualité et l’exemplarité de leurs projets :
le SICTOM Sud Gironde (85 communes pour 62.500 habitants), avec la sensibilisation des agents des collectivités au jardinage au naturel, la formation des particuliers à devenir des relais composteurs, la création d’un réseau de plateformes éphémères ProxiVert ;
la Communauté de communes Latitude Nord Gironde (11 communes pour 19.000 habitants) avec l’accompagnement de gens du voyage pour créer des auto-entreprises d’élagage et d’entretien des espaces verts proposant une offre "retour au sol" (paillage, compostage...) ;
le SEMOCTOM (86 communes pour 107.000 habitants), avec l’organisation d’un service itinérant de broyage, la promotion des espèces végétales à pousse lente, la formation des agents techniques, des professionnels et du public au jardinage au naturel.
En Haute-Vienne, 3 structures sont lauréates de l'AAP OPréVert :
la Communauté d’agglomération Limoges Métropole (20 communes pour 212.000 habitants), avec l’organisation d’un "Défi Famille zéro déchets verts", la promotion de kits mulching et des espèces végétales à pousse lente ; la Communauté de communes du Pays de Nexon-Monts de Châlus (15 communes pour 13.300 habitants), avec 3 zones tests pavillonnaires, la mise en place d’unités de proximité ou de placettes de dépôts de biodéchets, la création d’une zone de dons pour des branchages destinés au bois ;
le SYDED Haute-Vienne (180 communes pour 167.500 habitants), avec une étude territoriale sur les flux de déchets verts, l’accompagnement des habitants des zones pavillonnaires, la mise en place d’un dispositif incitatif à destination des foyers pour une gestion autonome des déchets verts, l’accompagnement des communes vers l’objectif "zéro déchets verts", une étude sur la valorisation du gros bois de déchèterie.
Enfin, dans la Vienne, 3 structures dont été retenues :
l’association Compost-Age, avec une expérimentation de don de broyat pour le compostage par les professionnels, comprenant un dispositif de défiscalisation, un système de traçabilité et une charte de qualité ;
le SIMER (Syndicat Interdépartemental Mixte pour l'Equipement Rural - 89 communes pour 67.000 habitants), avec une gouvernance multipartenariale (agriculteurs, paysagistes, collectivités, lycée agricole...), la mutualisation d’équipements, la formation et l’accompagnement des agriculteurs (apport direct, compostage en bout de champ, analyse des sols) ;
la Communauté de communes du Haut-Poitou (31 communes pour 41.500 habitants), avec la mutualisation d’un broyeur thermique entre services communaux de gestion des espaces verts, la création d’outils (livret d’accompagnement et d’utilisation du broyeur, guide pratique...).